Cas de paludisme et de diphtérie: Des commissions médicales dépêchées au Sud

Une commission médicale a été dépêchée vendredi dernier, sur ordre du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, suite à l'apparition des cas de diphtérie et de paludisme, selon le ministère de la Santé.

Le département d'Abdelhak Saihi qui se veut rassurant a précisé dans un communiqué rendu public qu'une commission médicale composée de staff qualifié, ainsi qu'un avion chargé d'importantes quantités de médicaments, de sérums antidiphtériques et un matériel de protection ont été envoyés aux wilayas en question. Le ministère assure que tous les cas ont été pris en charge conformément au protocole de soins en vigueur et a annoncé qu'une deuxième mission d'expert sera envoyée ce dimanche à Bordj Badji Mokhtar, dotée de médicaments et de sérums antidiphtériques, comme celle qui a été envoyée jeudi dernier. Et de rappeler que ces produits sont distribués au cours de toute l'année, dans le cadre de l'approvisionnement des établissements de santé et que les quantités acheminées à travers ces missions ne sont que des quantités supplémentaires.

La même source affirme qu'un suivi quotidien de la situation épidémique est assuré au niveau central et local. D'ailleurs, précise-t-on, «le ministre de la Santé M. Abdelhak Saihi suit l'opération en coordination avec les walis des wilayas concernées et les établissements de santé sur les lieux». Les responsables du ministère précisent que «les cas enregistrés sont des cas importés des pays touchés».

Dans une déclaration faite au Quotidien d'Oran, le chercheur et virologue Mohamed Melhag a affirmé qu'il ne faut pas céder à la panique car les traitements, qu'ils soient préventifs ou curatifs, pour lutter contre ces maladies existent. Sauf, dit-il, qu'il est préférable d'émettre un bulletin d'information officiel ou un communiqué sur la situation. Et ce pour couper court aux fausses informations et fake-news qui circulent sur les réseaux sociaux. Ce qui est rassurant, ajoute notre interlocuteur, c'est le fait que le ministère de la Santé a vite dépêché des commissions médicales et d'experts sur place pour s'enquérir de près de la situation. Et ce pour cerner les besoins et identifier les types de paludisme.

Pour rappel, l'Algérie a obtenu le certificat de l'Organisation mondiale de lutte contre le paludisme.