Cartographier les risques bancaires concrétisera les directives prudentielles de la banque d'Algérie

Pour Ouarda Deramchi, expert au bureau d'Alger d'Ernst & Young, la réglementation algérienne en matière de gestion des risques bancaires est en phase avec les standards internationaux. Elle estime qu'il y a une prise de conscience générale de la nécessité des dispositifs de mesure et de surveillance des risques dont la mise en place est imposé aux banques et établissements bancaires par le règlement n°11-08 du 28 novembre 2011 de la Banque centrale.
Le bureau d'Alger du cabinet de conseil Ernst & Young a inauguré aujourd'hui son cycle de rencontres dédiées aux entreprises par un évènement consacré à la mise en place d'une cartographie des risques bancaires. Cet évènement a lieu le lendemain de la publication, dans le journal officiel n°47 du 29 août dernier, du règlement n°11-08 du 28 novembre 2011 relatif au contrôle interne des banques et établissements financiers.
Ce règlement, adopté par la Banque d'Algérie suivant les recommandations internationales émanant du Comité de Bâle sur les règles prudentielles et de surveillance que doit respecter un établissement bancaire, est la pierre angulaire du cadre réglementaire régissant la gestion des risques. Ouarda Deramchi, expert auprès du cabinet Ernst & Young, estime que la réglementation nationale en vigueur est en phase avec la réglementation et les standards internationaux.
Le règlement de la Banque d'Algérie exige l'adoption par les banques et les établissements financiers de dispositifs de mesure et de surveillance des risques. « Ces dispositifs commencent déjà à se mettre en place, bien que cela mette du temps », a indiqué Ouarda Deramchi en marge de l'évènement. Selon elle, il y a une prise de conscience générale chez les établissements bancaires de leur nécessité, surtout que l'aspect contraignant de la réglementation en vigueur ne donne pas trop de choix pour s'y conformer.
La cartographie des risques est le fondement de la gestion des risques bancaires, ont souligné différents intervenants au cours de la rencontre organisée par le bureau d'Alger d'Ernst & Young. Elle est, selon un document du cabinet international, l'outil commun qui se dégage de l'ensemble des approches recommandées ou imposées pour la mise en place d'un dispositif de maîtrise des risques adapté et efficace. L'élaboration et la mise à jour régulière de cette cartographie des risques permettent « aux managers opérationnels de disposer d'une vision globale des risques majeurs encourus par l'établissement bancaire », lit-on dans ce document qui poursuit : « Cet outil (...) permet de recenser tous les risques majeurs du périmètre considéré (ensemble de l'établissement bancaire ou processus spécifique) et d'apprécier leurs conséquences (...), ainsi que la suffisance du dispositif de contrôle interne mis en place pour empêcher leur survenance ou minimiser leurs conséquences éventuelles. »
Les établissements bancaires auront tout à gagner avec la mise en place de la cartographie des risques, a souligné Ouarda Deramchi à Maghreb Emergent. Celle-ci leur évitera, a-t-elle ajouté, de prendre « des risques démesurés » et leur permettra de sécuriser les opérations bancaires et de gagner la confiance de nouveaux clients.
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