Algérie

Cartes sur table


Cartes sur table
Le suspense insoutenable qui entourait, il y a encore quarante-huit heures, la présidentielle du 17 avril prochain est en train de se dissiper par petits lambeaux pour laisser place à un début de visibilité de ce que sera cette échéance, indéniablement décisive pour l'avenir politique du pays. Sans rien enlever au mérite et à l'engagement de Soufiane Djilali, Ahmed Benbitour, Ali Benouari (pour ne citer qu'eux), qui ont pris des longueurs d'avance en annonçant plus tôt leur candidature, la convocation du corps électoral, vendredi, par le président de la République, a permis de mettre fin à une situation d'attentisme qui donnait à cette "drôle d'élection" une tonalité presque kafkaïenne.La décision prise hier par le PT de participer au processus électoral avec une candidature plus que probable de Mme Louisa Hanoune, qui préfère, néanmoins, temporiser jusqu'à vendredi prochain, en attendant l'"annonce politique importante" que fera aujourd'hui Ali Benflis et aussi la position qu'arrêtera "le groupe des 19" qui se réunit ce matin au siège du RCD, marque un tournant majeur dans cette présidentielle. En effet, l'entrée en lice de grosses pointures politiques comme l'ancien Premier ministre et la première dame du Parti des travailleurs et, pourquoi pas, d'autres du même calibre, va donner à la fois du contenu, de la profondeur et du crédit à cette consultation.Mais, pour autant, les interrogations ne sont pas totalement épuisées. Loin s'en faut. À commencer par Bouteflika qui continue de cultiver mystérieusement le mystère sur ses intentions. Mais, au fond, n'est-il pas en train de plomber quelque part cette élection par cette attitude cachotière ' À ce stade, il paraît invraisemblable qu'il n'ait pas pris encore sa décision. Qu'il brigue où non un quatrième mandat, c'est son affaire avec sa conscience. Mais pourquoi ne pas jouer cartes sur table ' C'est de sa responsabilité en tant que chef de l'Etat de donner l'exemple en termes de visibilité, car cela participe des conditions psychologiques et politiques nécessaires pour une élection comme la présidentielle qu'on ne cesse de qualifier de "décisive" pour le pays. Dans le bon ou le mauvais sens. Alors, bas les cartes !NomAdresse email


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