Algérie

Carte blanche contre les constructions illicites


Parallèlement à la vaste opération de démolition des palissades et murs de clôture érigés anarchiquement autour des terrains et des chantiers, les secteurs urbains viennent d'être instruits par la commission de wilaya pour procéder au recensement de toutes les constructions illicites construites récemment, apprend-on de sources proches de la wilaya. Nos sources indiquent, à ce titre, que la démolition des constructions illicites débutera à l'issue des rapports de situation présentés par les 12 secteurs urbains. Sur le terrain, l'initiative prise par le wali d'Oran commence à donner ses fruits, puisque jusqu'à mercredi, plus d'une cinquantaine de palissades ont été détruites, alors qu'au niveau de plusieurs terrains, les propriétaires s'affairaient à installer des murs de clôtures conformes aux normes exigées par la commission de wilaya. Selon les mêmes sources, plus de 120 commerçants squattant des espaces publics ont été mis en demeure de se rapprocher de la division des affaires économiques de la commune pour régulariser leur situation. Pour les commerçants récalcitrants, nos sources affirment qu'il sera procédé à la fermeture de leurs commerces et la saisie des produits et autre matériel installé sur la voie publique. Nos interlocuteurs affirment que la démolition de ces palissades se poursuivra. «Pour les chantiers en cours, nous avons sommé les propriétaires des terrains à installer des palissades conformes aux normes de sécurité, alors que pour les chantiers qui n'ont jamais démarré, nous avons décidé d'enlever ces palissades et laisser le terrain ouvert. Nous avons constaté que certains terrains qui sont clôturés depuis plusieurs années et laissés presque à l'abandon ont été transformés en décharges sauvages», souligne notre source.

Dans un souci de remettre de l'ordre dans la ville, le wali d'Oran avait procédé, la semaine écoulée, à l'installation d'une commission mixte qui a pour mission d'éradiquer toutes les palissades et autres constructions illicites. Composée, entre autres, par des représentants de la division de l'Urbanisme et de la Planification (DUP) de l'APC d'Oran, la direction de l'Urbanisme et de la Construction (DUC), la police de l'Urbanisme et de l'Environnement (PUPE), la DCP et la daïra, cette commission est chapeautée par le directeur de la DUP, M. Mebarki. Dans une première étape, cette commission a pour mission d'éradiquer toutes les palissades et autres murs de clôtures érigés anarchiquement au niveau des chantiers de la ville. L'initiative du wali vise ainsi à mettre un terme à ce qu'il qualifie d'éternels chantiers qui défigurent l'image de la ville. Outre les palissades, les membres de la commission ont pour mission de «libérer» tous les espaces publics, notamment les trottoirs, occupés illicitement par les commerçants. Nos sources affirment que la commission a obtenu «carte blanche» pour procéder aux démolitions sans mises en demeure. Dans une seconde phase, la commission s'attaquera aux constructions illicites érigées sur le domaine public. Une opération qui a déjà été lancée, il y a quelques jours, avec l'éradication d'une vingtaine de constructions illicites au niveau du site mitoyen à la station du téléphérique de Haï Derb. Les mêmes interlocuteurs signalent que cette opération se poursuivra jusqu'à l'éradication totale de toutes les constructions et palissades illicites. Cette décision, affirment nos sources, a été prise par le wali à l'issue d'un constat alarmant, faisant état de la prolifération des constructions illicites, l'occupation des espaces publics par les commerçants et le nombre important de chantiers inachevés ou à l'arrêt à l'intérieur du tissu urbain. Pour la réussite de cette opération, tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés par la commune.

Pour rappel, la deuxième phase de contrôle des commerçants squattant des espaces publics entamée, il y a un mois, par la commission mixte s'était achevée par la mise en demeure de quelque 200 commerçants contrevenants. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les 15 jours.

La première opération qui avait été lancée durant l'été avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants qui avaient été mis en demeure pour libérer ces espaces et pour se rapprocher de la division de l'Urbanisme pour régulariser leur situation.


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