Algérie

Carrière, Camus



Carrière, Camus
Je n'ai jamais eu de plan de carrière, mais j'ai toujours essayé d'être au plus proche de mes choix, de mes envies, d'utiliser ce métier pour voyager, découvrir, me surprendre, surprendre les autres, les rencontrer.Donc, ça ne s'explique pas. C'est plutôt une «surprise préparée». Ce n'est pas arrivé par hasard, il y a beaucoup de travail en amont, mais en même temps c'est quelque chose d'assez exceptionnel quand on voit tous ces bons acteurs au chômage. (?) Il y a une lettre éclairante de Kateb Yacine adressée à Camus à ce sujet. Il reprochait à Camus de ne retenir de l'Algérie que le thé à la menthe et la sieste sous les figuiers.Mais en même temps, il termine sa lettre d'une manière très fraternelle en disant : «Nous sommes l'un et l'autre comme les tranchants d'un même couteau» (ndlr : cela fait référence à une expression populaire qui signifie qu'ils ne peuvent se rencontrer, comme les droites parallèles). Il y a quelque chose dans cette lettre qui rejoint la reconnaissance de ces deux hommes dans le film qui sont à la fois très différents et faits dans le même bois. (?)Mon rapport à l'Algérie, déjà, c'est le pays de mon père, le pays où il a grandi et d'où il est parti pour réussir à vivre sa vie d'artiste et pour que ses enfants puissent vivre dans un pays libre et démocratique, où, en tant qu'artiste, on puisse avoir la chance de faire quelque chose. C'est le pays de mes ancêtres paternels. C'est un pays extrêmement chargé d'histoire dont je porte une partie en moi, et l'autre, je n'en suis pas dépositaire.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)