Algérie

Carnet de campagne de la journée d'hier



Lors de leurs meetings du week-end, les partis se sont engagés sur plusieurs fronts, dont la nécessité de faire face aux préoccupations de la population ( emploi, logement...), mettre en place une économie créatrice d'emplois en dehors des hydrocarbures et, par là, chercher de nouveaux secteurs d'investissement pour sortir de la dépendance vis-à-vis de l'or noir.
Certains misent sur les cerveaux algériens capables du meilleur, s'ils ne sont pas sous-exploités. Aussi, l'appel au vote massif pour affirmer une volonté de changement, un front uni contre les menaces extérieures, la mobilisation de la jeunesse, sont les thèmes abordés.
Pour la journée d'hier, le secrétaire général du FLN, M. Belkhadem, a continué sa tournée dans le sud du pays. En effet, il s'est rendu à Laghouat, El Bayadh, Naâma et Ghardaïa.
Lors de son meeting de la veille à Djelfa, il a insisté sur «le développement des Hauts-Plateaux et du Sud à travers l'élargissement des surfaces arables et le renforcement des infrastructures». Appelant les citoyens à voter en masse, il a salué les efforts du gouvernement qui compte sur certains de ses cadres, tout en ajoutant que la différence entre son parti et les autres est liée à l'expérience de ses candidats dans la gestion des affaires du pays.
Le secrétaire du RND, M. Ouyahia, a sillonné l'est du pays, où il a pris rendez-vous avec ses militants à Constantine et à Mila. Vendredi, lors de son meeting à Skikda, il a appelé à un vote massif, arguant que le scrutin constitue «un jalon important dans la consolidation de la démocratie et la sécurité».
Il a fustigé les partisans du boycott et ceux qui appellent à un «printemps algérien». Dans un message à la jeunesse, il a souligné la nécessité de la préservation de l'unité et de la souveraineté nationales.
Il a affirmé que son parti se présentait avec «de nouveaux programmes, une nouvelle approche et des compétences, mais non pas armé d'un sac ni de slogans religieux». A cet effet, il a dénoncé l'instrumentalisation de la religion à des fins politiques. De Guelma, il a affirmé que l'investissement public constituait l'une des solutions privilégiées pour venir à bout du chômage.
La secrétaire nationale du PT, Louisa Hanoune, a sillonné la Kabylie hier. La veille, lors de son meeting à Bordj Bou Arrérridj, elle a, une nouvelle fois, appelé à la fin des privatisations qui ont, selon elle, «affaibli l'Etat et engendré l'apparition de barons, tout en élargissant le fossé entre les classes sociales».
Suivant la ligne directrice de son parti depuis sa création, elle a appelé à la «renationalisation des entreprises publiques qui va générer 3 millions d'emplois permanents». elle a fourni quelques idées directrices de son programme, à savoir la révision de la Constitution, la préservation des droits et acquis essentiels du citoyen, l'inscription d'un salaire minimum dans la Constitution, l'indexion des salaires sur le pouvoir d'achat. Elle a appelé à un vote massif pour faire face aux frondeurs et pour protéger la souveraineté du pays.
Mettre fin à la fuite des cerveaux
Le secrétaire général du Front de la justice et du développement, Abdallah Djaballah, s'est trouvé hier à Djelfa et à Laghouat. D'Alger, où il a animé la veille un meeting, il a appelé à un vote massif et indiqué que son programme 'uvrait pour la mise en place d'un Etat fondé sur «la justice sociale et la réconciliation entre Algériens». A cet effet, il propose la révision de la Constitution, un panel de réflexions sur l'économie, le social et l'éducation.
Le secrétaire général du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, était hier à Oran et Tiaret. Vendredi, au cours de l'un de ses discours, il a proposé des mesures pour «revaloriser la place des cadres universitaires et mettre fin à la fuite des cerveaux».
A cet effet, il propose la mise en place d'un «système rationnel de gestion des compétences». Il s'est déclaré pour l'intégration sociale des repris de justice, l'indépendance de la justice et l'éradication de la corruption.
Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a animé hier des conférences à Skikda et Constantine. D'Annaba, il a indiqué que son parti s'attelle à «l'édification d'une économie forte qui doit reposer sur la valorisation des ressources humaines, en dehors de la rente pétrolière». Et d'ajouter que son parti milite pour «un état démocratique conforme aux principes du 1er Novembre 1954». Il a mis en garde contre l'abstention et appelle au vote afin de contrecarrer les fraudeurs et «recouvrer la souveraineté confisquée».
Rétablir la confiance des Algériens en leurs institutions
Le secrétaire général du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), Mohammed Saïd, était hier à Dellys. Vendredi, il a souligné, à partir d'Aflou, à Laghouat, que la jeunesse était «une ressource nationale dans laquelle il fallait investir». Aussi, il a appelé à un vote massif, dénonçant les partisans du boycott. Son parti, a-t-il affirmé, 'uvre à «assainir la vie politique». A cet effet, il propose que les responsables soient comptables de leurs actions et qu'en cas d'échec, ils se retirent.
Le président du Front du changement (FC) Madjid Menasra, se trouvait hier à Mostaganem, Mascara et Oran. Vendredi, de Aïn Témouchent, il a appelé à un vote massif qui soit «l'occasion d'un changement pour que l'Algérie donne naissance à une deuxième république». Et de dénoncer les appels à l'abstention qui fera, selon lui, «l'affaire des fraudeurs».
Le secrétaire national du FFS, M.Laskri, s'est trouvé hier en Kabylie. Dans un meeting à Alger, le SG du parti a annoncé que le programme de son parti «donnait la priorité à l'instauration de la démocratie et des libertés comme préalable à un développement durable».
Devant le FCE, son parti a annoncé une batterie de mesures, une conception économique «basée sur les réalités d'aujourd'hui, tout en observant un consensus économique et social qui viendra renforcer le consensus politique. Eveiller les consciences, rétablir la confiance des Algériens dans les institutions est un point sur lequel le parti ne veut pas transiger». Et d'ajouter : «Il faut faire sentir à l'Algérien que sa vie est aussi précieuse que n'importe quel citoyen d'un autre pays.»




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