Carnet de campagne

Toujours au ralenti !
Au troisième jour de la campagne électorale, pas de rythme de croisière pour les candidats à la députation. La campagne est timide, voire morose.
Hormis les traditionnels meetings, les candidats peinent à innover pour capter l'attention d'un électorat qui affiche son indifférence. Les panneaux d'affichage sont restés jusqu'à hier désespérément vides. Les partis politiques expliquent ce retard par la lenteur de l'opération d'attribution des identifiants pour leurs listes. Maintenant que le tirage au sort a été effectué, la campagne démarrera-t-elle vraiment ' Rien n'est moins sûr…
La solution
Les nombreux curieux qui attendaient de découvrir la photo de Mme Djaballah sur la liste d'Alger seront bien déçus. Le parti de Abdellah Djaballah a trouvé la parade pour ne pas dévoiler la photo de la candidate en optant pour une affiche sur laquelle ne figure que la photo de Abdellah Djaballah. Une solution qui doit certainement convenir à son épouse qui s'est dite contre l'exploitation médiatique de sa photo en burqa. Mais qu'en pensent les autres colistiers '
Sauvé par l'Intérieur
L'initiative de Mohamed Saïd de rendre un hommage au président défunt Ben Bella n'a visiblement pas été du goût des policiers en faction au cimetière El Alia. Ces derniers ont tenté de l'empêcher de filmer son passage au cimetière. Mohamed Saïd a dû appeler le ministère de l'Intérieur pour que l'interdiction temporaire soit enfin levée !
Du simple au double
La course à la députation intéresse de plus en plus, en témoignent les statistiques. Le ministère de l'Intérieur évoque un total de 25 800 candidats enregistrés, cette année, contre 12 200 en 2007, soit le double du nombre des candidats. Une question s'impose : qu'est ce qui fait courir les candidats '
Le smig
La disposition obligeant les partis politiques à intégrer un quota de femmes sur leurs listes à hauteur de 33% a visiblement donné bien du mal à certaines formations. La preuve, les partis se sont contentés du minimum afin d'éviter de tomber sous le coup de la loi. Résultat : le ministère de l'Intérieur dénombre l'enregistrement de 7 647 candidatures femmes, soit un taux de 30% de la totalité des candidatures enregistrés, soit tout juste de quoi se conformer avec le texte en question.
Du renfort en vue
Le gouvernement mise beaucoup sur les magistrats pour apporter la preuve de la transparence des élections. Les commissions communales de supervision des élections législatives vont être renforcées par des magistrats et greffiers, pour aider à la préparation des procès-verbaux du dépouillement du scrutin.
Le 6 pour le Front El Moustakbel
Au cours de l'opération de tirage au sort pour l'attribution d'un numéro national pour les partis politiques, les paris allaient bon train sur l'attribution du bulletin numéro 6, dont beaucoup de formations ne voulaient pas car toujours associé au Fis dissous dans les esprits. Ça sera finalement le Front El Moustakbel qui portera le numéro, ainsi en a décidé le hasard…
Photo ou pas photo '
La polémique autour des caractéristiques du bulletin de vote se poursuit, alimentée par les propos contradictoires des uns et des autres. La commission Seddiki, qui considère déjà que le fait qu'un numéro soit porté sur le bulletin électoral constitue une victoire, estime qu'il est fort probable que le bulletin de vote comprenne la photo de la tête de liste et du président du parti en plus du numéro affecté au parti au niveau national. Le ministère de l'Intérieur n'en dit rien, se contentant de rappeler que la confection du bulletin était de son ressort exclusif.
La promesse
Les promesses sont l'essence même d'une campagne électorale. Fewzi Rebaïne le sait très bien. Il vient d'en faire une depuis Constantine. Le leader de Ahd 54 considère que son parti «possède les compétences et les idées nécessaires pour réaliser en cinq ans ce qui n'a pu être concrétisé en un demi-siècle, en matière de développement». La recette ' «Il suffit pour atteindre cet objectif d'impliquer les jeunes Algériens dans le processus de développement en leur offrant la possibilité de peser constamment sur les décisions prises par les responsables centraux», dit-il.