Carnet de campagne

Deuxième jour d'une campagne qui démarre laborieusement. Les panneaux d'affichage restent désespérément vides. Seuls quelques partis politiques ont profité des espaces que l'administration leur a réservés.
Les têtes de liste et les leaders des partis sillonnent l'Algérie en quête de voix, face à un électorat des plus indifférents.
Le casse-tête de l'Alliance pour l'Algérie verte
La Commission de surveillance des élections a dû résoudre un casse-tête : celui d'attribuer un numéro de bulletin à l'Alliance pour une Algérie verte. En effet, les trois partis la composant, à savoir le MSP, Ennahda et El Islah, ayant déjà été tributaires d'un numéro de manière individuelle, il fallait attribuer un numéro spécifique à l'Alliance, d'où la présence d'un quarante-cinquième bulletin.
La faute à l'inexpérience !
Certains partis politiques, notamment les moins expérimentés, se sont empressés d'apposer sur leurs affiches les numéros qui leur avait été attribués pour l'emplacement de ces derniers, confondant ce numéro avec celui attribué hier par la CNSEL. Les «grosses» cylindrées rient sous cape, se moquant de l'inexpérience de ces partis politiques.
Le PLJ numéro un
Le Parti pour la justice et la liberté a eu les faveurs du tirage au sort pour le classement des bulletins de vote. Il s'octroie le bulletin numéro un tant convoité par toutes les formations politiques et sera classé en pole position. Un avantage non négligeable au regard du nombre de listes. Moins heureux, le Parti de la nature et de développement se classe bon dernier.
Revoilà l'affichage sauvage
Visiblement, les affiches électorales ne sont pas la priorité pour un grand nombre de partis politiques. Les panneaux d'affichage restent désespérément vides à Alger. Dans certaines communes, seuls deux ou trois panneaux sont occupés sur les trente-huit. Les premiers actes de sabotage ont, quant à eux, commencé. Des affiches placardées la veille ont été arrachées. L'affichage sauvage a, lui, commencé. Certains partis ne se sont pas contentés des emplacements qui leur ont été attribués, débordant allègrement sur ceux de leurs concurrents.
Salles délabrées pour partis en colère
Tous les partis ne sont visiblement pas logés à la même enseigne. Certaines APC n'ont aucun scrupule à mettre «à disposition» des candidats des salles délabrées pour la tenue des meetings. Le PLJ en a fait l'expérience à Boghni. Mohamed Saïd y a découvert une salle sans chaises et avec des flaques d'eau à l'intérieur. Il a dû reporter son meeting.
Un choix pas fortuit
L'affiche choisie par le tête de liste de l'Alliance verte à Alger n'a pas laissé indifférent. On y voit, en effet, Amar Ghoul sur fond vert avec en arrière-plan la voie menant du plateau des Annassers à El Madania, une référence directe aux réalisations du candidat qui, visiblement, mêle activités ministérielles et ambitions électorales.
La commission traque les langues étrangères
Première réaction de la Commission de surveillance des élections après le lancement de la campagne électorale. La commission de Seddiki prend son rôle très au sérieux. Elle vient d'épingler le parti de Amara Benyounès. Que lui reproche la commission ' La CNSEL, faisant une lecture très stricte de la loi, rappelle à l'ordre Benyounès, qui s'est exprimé en français lors d'un meeting !
Cherif Abbas menace
Le ministre des Moudjahidine met en garde. Il interdit aux candidats d'utiliser la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance lors de leurs meetings. Chérif Abbas avertit : il saisira la Commission de surveillance électorale si des candidats se saisissent de thèmes relatives à la date du 5 Juillet. Les voilà avertis !
RAJ ne marche pas
Le rassemblement Action Jeunesse, connu pour être proche du Front des forces socialistes, ne s'est pas aligné sur la position de ce dernier. Il n'appellera ni à la participation ni au boycott des élections législatives du 10 mai prochain, mais a opté pour une étude sur le rôle et la place qu'occuperont les jeunes dans les élections et leur impact.
La faute à la commission '
L'absence d'affiches serait en grande partie due au retard pris dans l'attribution des numéros des bulletins de vote. Certains partis affirment n'avoir même pas fait le tirage des affiches, car en attente d'y ajouter le numéro qui ne leur a été attribué qu'hier. La commission se dédouane, considérant que c'est la polémique au sujet du bulletin unique qui est à l'origine de ce retard.