- Amara Benyounès : «Nous nous opposerons à la création d'un Etat islamiste en Algérie»
A partir de Mila où il a prononcé, hier, son discours de campagne, le leader du Mouvement pour l'Algérie (MPA), Amara Benyounès, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger la nébuleuse terroriste et les douloureuses séquelles de la décennie noire. Dans une allusion à peine voilée sur la perspective de création d'une coalition islamiste sous la troïka MSP-Ennahda-El Islah, l'orateur dira : «Nous barrerons la route aux islamistes et nous nous opposerons à toute tentative de mise en place d'un Etat islamiste. Les revendications de la population concernent le logement, l'emploi et la stabilité. Le peuple n'a aucun problème avec l'Islam, qui est une constante nationale et nous sommes tous de bons musulmans.» Et de poursuivre : «Le peuple n'oubliera pas de sitôt les traumatismes indélébiles des crimes odieux commis par les forces obscurantistes. Et, comble du paradoxe, des sanguinaires repentis bénéficient aujourd'hui de toutes les largesses et roulent en 4x4, alors que les vrais patriotes sont relégués au ban de la société.» Le crédit à la consommation et l'importation de véhicules d'occasion sont les deux axes du programme électoral que M. Benyounès a dévoilés à l'assistance. «Sur les 30 axes qui fondent notre programme, nous 'uvrerons, une fois à l'APN, à rétablir le crédit à la consommation et l'importation de véhicules d'occasion», a-t-il souligné. M. Boumelih
- Rencontre du FFS à Tizi Ouzou : «L'étape algérienne viendra»
«Pour peu que notre parti réussisse à convaincre les citoyens de la nécessité et du bien-fondé de sa décision de participer aux élections, la participation au scrutin du 10 mai prochain sera massive», a estimé, hier, Rachid Halet, tête de liste FFS, lors d'une rencontre des candidats au siège de la section communale du parti à Tizi Ouzou. «A travers nos discussions et nos enquêtes au sein de la population, le boycott actif rencontre très peu d'adhésion et, à la limite, est vécu comme une virtualité», a-t-il déclaré, avant d'ajouter que sa formation doit relever le défi car, pour lui, les prochaines élections législatives ne sont pas ordinaires. Elles interviennent, a-t-il souligné, dans un contexte caractérisé par «une crise politique liée à l'émergence et le primat de la violence comme choix délibéré organisant les rapports politiques et sociaux».
Pour M. Halet, le scrutin du 10 mai intervient aussi dans une période d'interactions entre le contexte national, régional et international. «Le grand jeu continue. Des stratégies de puissances sont à l''uvre pour redessiner les frontières et les pays, notamment dans le Monde arabe et le Maghreb. Des mouvements populaires spontanés ou suscités naissent sous nos yeux et veulent la chute des régimes autoritaires. L'étape algérienne viendra», a-t-il martelé.
Pour ce qui est de la contestation qu'a connu le FFS après l'élaboration des listes des candidats à la prochaine échéance électorale, M. Halet dira que tout est rentré dans l'ordre dans la mesure où les structures du parti sont mobilisées pour la campagne électorale. «Les militants de notre parti sont mobilisés pour la réussite de la campagne. Je veux préciser, à l'occasion, que la déclaration portant le cachet de la section du FFS d'Azeffoun, faxée à la presse et qui fait état d'un appel à voter MPA, est une man'uvre orchestrée par des gens qui ne sont pas militants de notre parti», a-t-il souligné. Hafid Azzouzi
- Une salle délabrée pour un meeting à Boghni : le PLJ dénonce un «dérapage» des autorités locales
La direction de campagne du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd a rendu publique, hier, une déclaration dans laquelle elle dénonce «une atteinte au parti et à la dignité des militants et des citoyens», au premier jour de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai. Le PLJ a fait état de l'affectation par les autorités locales d'une salle délabrée pour l'organisation d'un meeting populaire à Boghni, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. «Une fois sur les lieux, nous avons constaté, à notre grande surprise, que ladite salle était délabrée, pleine de flaques d'eau, le sol jonché de détritus. Il n'y avait en outre ni chaise ni table», lit-on dans le document. Le meeting a été reporté à une date ultérieure, en concertation avec la Commission communale de surveillance des élections et le chef de daïra, souligne la déclaration du PLJ, qui ne veut toutefois pas «laisser passer sous silence cette atteinte à la dignité des citoyens et citoyennes qui devaient assister à ce meeting ainsi que celle des cadres et militants de notre parti». Le communiqué ajoute : «Conscient de la gravité de ce dérapage, nous dénonçons vigoureusement la légèreté et le laxisme avec lesquels les élus locaux et les administrateurs gèrent la campagne électorale ainsi que le mépris flagrant qu'ils affichent à l'égard des citoyens de la région et des partis politiques.» Le parti de Mohamed Saïd avertit les responsables au niveau de toutes les communes de la wilaya contre «la reproduction de ce même scénario attentatoire à la dignité des Algériens», et les appelle à assumer leurs responsabilités. Nos tentatives de joindre, à ce sujet, le président de l'APC de Boghni ainsi que le chef de daïra ont été vaines. Nordine Douici
- Mohamed Saïd à Alger : recueillement au sanctuaire des Martyrs et sur la tombe de Boumediène
Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohand Oussaïd Belaid, dit Mohamed Saïd, a affirmé, dimanche à Alger, que l'opération de tirage au sort pour la répartition des quotas des interventions des candidats aux législatives 2012 dans les médias publics s'est déroulée dans «la transparence totale». Le premier responsable du PLJ a critiqué, toutefois, l'organisation du tirage au sort pour fixer le calendrier horaire des passages des candidats à la Télévision et à la Radio nationale à un jour seulement du début de la campagne électorale. «Je peux peut-être me plaindre du retard pris pour effectuer le tirage au sort. C'est un travail qui aurait dû être fait 72 heures auparavant. Sans ce retard, j'aurais été satisfait à 100% du déroulement de l'opération», a-t-il ajouté. Pour son premier jour de campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain, Mohamed Saïd Belaid a choisi de se recueillir au sanctuaire des Martyrs à Alger, à la mémoire des martyrs de la glorieuse Guerre de Libération nationale. Le chef du parti PLJ a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et récité la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des martyrs de la Révolution. Accompagné des cadres de son parti, Mohamed Saïd s'est recueilli également à la mémoire du défunt président Houari Boumediène et déposé une gerbe de fleurs sur sa tombe, au cimetière El Alia. (APS)
- Faouzi Rebaïne à Bordj Bou Arréridj : «Toutes les conditions pour les législatives ne sont pas réunies»
Le président du parti Ahd 54, Ali Faouzi Rebaïne, a, lors d'un meeting à la salle de l'UGTA de Bordj Bou Arréridj, avoué sa crainte «du trafic et de la partialité de l'administration» car, selon lui, «toutes les conditions pour les législatives ne sont pas réunies» en ce premier jour de campagne pour les législatives du 10 mai prochain. Il dira que les urnes, même les plus transparentes, ne sont jamais à l'abri du trafic de l'administration.
L'orateur a appelé les citoyens à aller voter, mais en choisissant le candidat qui est pour le changement et surtout la justice. «Que ceux qui n'ont rien apporté au pays depuis 50 ans laissent la place à ceux qui veulent vraiment servir ce pays», a-t-il lancé. M. Rebaïne a également critiqué les réformes ; il a tracé un tableau très sombre de la situation actuelle du pays sur tous les plans : agriculture, logement, chômage, développement, grands chantiers' «Pourquoi le gouvernement a-t-il engagé des réformes sans demander l'avis des citoyens '», s'est-il interrogé. «La démocratie se concrétise par la liberté de la presse, le multipartisme, le syndicalisme pluriel et l'indépendance de la justice, sans aucune intervention ou pression sur le magistrat, ainsi que par la participation du mouvement associatif à toutes les propositions d'avant-projet ou toute décision à caractère politique ou autre», explique-t-il, ajoutant que «l'implication du magistrat, maintenant, dans la politique, veut dire qu'il n'y a pas d'impartialité de la justice». Evoquant la loi sur la représentativité politique féminine, il dira que la femme algérienne n'a pas besoin de quota, «elle s'est affirmée depuis l'indépendance, il faut seulement libérer les esprits». A. B.
- Ouargla : début timide de campagne pour le scrutin du 10 mai
La campagne pour les législatives a été entamée officiellement hier à Ouargla dans une relative indifférence, avec l'apparition timide d'affiches électorales sur les panneaux installés à cet effet. Non loin du siège de la wilaya de Ouargla, conducteurs et passagers jettent de petits regards furtifs vers des panneaux presque vides. A l'exception de Ahd 54 et du FNA, aucune autre formation politique ne s'était manifestée pour faire «découvrir» les candidats devant séduire le plus large électorat à Ouargla. En réalité, dans la plupart des wilayas du sud du pays, dont Ouargla, la campagne électorale a débuté il y a plusieurs semaines avec l'organisation de «zerdas» somptueuses pour les nantis parmi les candidats. Et ils semblent être bien nombreux dans la capitale des Oasis à avoir opté pour cette démarche pour mener leur campagne dans une région rongée par la mal-vie et secouée, cycliquement, par des mouvements de protestation des sans-emploi. Hier, aucun meeting n'était au programme de cette campagne électorale qui doit s'étaler sur une durée de 21 jours. Selon une source de l'administration, le premier meeting prévu à Ouargla sera animé par le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, le 17 avril prochain. Quarante listes de candidatures, dont 2 listes indépendantes, sont en lice à Ouargla pour les législatives du 10 mai prochain.
Au total, 400 candidats sont sur la ligne de départ briguant les 7 sièges représentant la wilaya à l'APN. La wilaya de Ouargla, selon la DRAG, compte un corps électoral de
264 977 électeurs, répartis sur 166 centres de vote coiffant 629 bureaux, dont 2 itinérants au niveau de la daïra frontalière d'El Borma.
M. Abdelkrim
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Posté Le : 16/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com