Algérie

Carmen Mola, un Yasmina Khadra espagnol '



Beaucoup d'Algériens, et surtout d'Algériennes, se sont dit «déçus» après avoir appris que Yasmina Khadra n'était pas une femme, mais le pseudonyme de son mari Mohammed Moulessehoul. L'écrivain a quand même gardé la signature de «Yasmina Khadra», pensant certainement qu'on ne change pas un nom qui gagne.En Espagne, ce sont trois hommes qui se cachaient derrière la signature de Carmen Mola. Les gens et les milieux littéraires croyaient avoir affaire à une professeure de mathématiques madrilène, la cinquantaine, mère de trois enfants, auteure de romans policiers discrète, qui préférait utiliser le pseudonyme de Carmen Mola. Cela a duré jusqu'à la semaine dernière quand «Carmen Mola» a remporté le prix Planeta, le plus important de la littérature hispanique, pour son nouveau roman La Bestia qui raconte l'histoire d'un journaliste, d'un policier et d'une jeune fille qui tentent de percer le secret derrière une vague de meurtres parmi les classes populaires, lors de l'épidémie de choléra dans le Madrid de 1834.
Le prix Planeta, d'une valeur d'un million d'euros, a poussé les vrais auteurs à se manifester. Carmen Mola, pseudonyme sous lequel a été publiée une trilogie de romans policiers à succès (La fiancée gitane, Le réseau pourpre, La Nena), était en fait le trio d'auteurs : Jorge Díaz, Agustín Martínez et Antonio Mercero. Cette «supercherie» agace des féministes, notamment l'écrivaine Beatriz Gimeno. Et pour cause ! L'Institut pour les femmes, que Beatriz Gimeno a présidé, a classé un des livres signé «Carmen Mola» dans sa sélection des «?uvres féministes» !
Les trois hommes vont-ils garder la signature de «Carmen Mola» '
K. B.
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