Algérie

carences et sous-équipement



La direction de l'éducation d'Alger-Centre a décidé de muter les surveillants de ce lycée au lycée Mirales, nouvellement inauguré.La situation critique que connaît actuellement le lycée Amar Zehoual (ex-Technicum les Vergers) inquiète les parents d'élèves. Tuteurs et enseignants imputent la débandade, l'indiscipline et l'échange de propos véhéments et les actes violents entre élèves à un manque flagrant de surveillants. Selon les témoignages d'un parent d'élève, cet établissement n'a jamais connu une telle dégradation depuis sa mise en service en 1990. «Nous n'avons jamais imaginé que ce lycée se dégraderait de la sorte au point de devenir méconnaissable. Auparavant, il n'y avait pas de lycée à Birkhadem. Le lycée technique du Ruisseau et celui de la Concorde se disputaient les élèves issus des collèges de Birkhadem. Après l'ouverture du lycée les Vergers, les élèves de notre localité décrochaient les meilleurs résultats au baccalauréat et offraient souvent à leur établissement la 5e place au niveau de la wilaya. Actuellement, cette bonne réputation appartient désormais au passé et le lycée sombre dans l'anarchie», a affirmé avec regret ce tuteur. Un autre parent a tenu à signaler les principaux facteurs qui l'ont conduit à cette situation si alarmante.
Selon lui, le premier facteur se résume à la décision prise par la direction de l'éducation Alger Ouest : il a été décidé de vider le lycée Amar Zehoual de son staff de surveillants pour les affecter au nouveau lycée Mirales qui vient d'être inauguré. Sur six surveillants, il n'en reste que deux. Saisissant l'occasion, des élèves réputés perturbateurs se sont acharnés sur le mobilier d'une salle de classe.
Ils ont failli incendier cette salle en mettant le feu au rideau d'une fenêtre, n'était l'intervention de quelques agents aidés par des enseignants.
Le second facteur s'explique par les déplacements effectués quotidiennement par le proviseur qui réside dans la wilaya de Tipasa, alors que le lycée dispose de logements fermés. «Pour le bien de nos enfants, il serait judicieux que les représentants du secteur mettent les moyens nécessaires, permettant ainsi aux pédagogues d'accomplir leur mission qui consiste à inculquer aux jeunes les valeurs de citoyenneté et de civisme, considérées comme dominantes dans les réformes scolaires», a observé M. O. Djamal. Lui emboîtant le pas, un enseignant du même lycée a pris attache avec la rédaction et a attesté les faits et les déclarations, avant de nous remettre un document accompagné d'une liste nominative de l'équipe pédagogique signataire.
Dans cette requête, datée du 6 février et adressée au directeur de l'éducation d'Alger-Ouest, le nombre très réduit de surveillants pour 1070 élèves y est mentionné. Ce qui a favorisé, selon le document, une indiscipline avec comme conséquences le port d'armes blanches, le recours à la brutalité et aux actes de violence perpétrés par les lycéens à l'encontre de leurs camarades.
En outre, le collectif des enseignants a dénoncé le manque d'équipements. «Les laboratoires sont dans un état lamentable. Les séances de travaux pratiques relatives aux sciences naturelles et aux sciences physiques n'y sont pas assurées convenablement. Nous avons saisi cette occasion pour réclamer nos dus concernant les heures supplémentaires qui n'ont pas été versés à ce jour», a indiqué le même éducateur.


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