Carences

Si ces espaces sont laissés à l'abandon, dans une vétusté criante, à l'image des salles qui se trouvent dans les communes de Kouba, d'El-Harrach et d'Hussein Dey, c'est parce que leur réfection dépend des ressources financières de chaque commune. Il y a aussi Nedjma, El-Djamel ou L'Odéon, des salles de cinéma se trouvant à La Casbah, qui sont, hélas, réduites, aujourd'hui, au statut de bâtisses sans utilité. Elles sont fermées, cadenassées et surveillées par les habitants du quartier pour éviter qu'elles ne se transforment en dépotoirs ou squats. Notons, cependant, que les salles Nedjma et L'Odéon sont inscrites dans l'actuel secteur sauvegardé de La Casbah d'Alger. Aussi, elles sont, aujourd'hui, protégées par le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de La Casbah d'Alger. Ce plan prévoit une réhabilitation de ces lieux pour les intégrer aux équipements culturels de La «Casbah restaurée», mais la nature n'a pas encore été définie. C'est ainsi que les cinéphiles algérois se retrouvent orphelins de leurs salles de cinéma, qui, autrefois, faisaient leur bonheur avant même l'indépendance. De nos jours, elles n'existent presque plus. En effet, elles ont pratiquement disparu du paysage urbain de la capitale. Et les Algérois ont perdu cette habitude d'aller voir un film, donc cette culture du cinéma.