Algérie

Carburants: L'Algérie à l'abri des fluctuations mondiales



Rachid Nadil, président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), invité hier à la radio nationale Chaine 1, a déclaré que l'Algérie «n'est plus dépendante de l'importation des carburants routiers», notant que le pays en consomme annuellement «3,3 millions de tonnes d'essence et 1,5 million de tonnes de GPLc».Selon l'intervenant, «le pays n'importe que des quantités spécifiques de diesel et d'huiles», et que la production de ce type de carburant «est maîtrisée» suite aux «réformes menées par la compagnie nationale Sonatrach». «Nous sommes en sécurité aujourd'hui et à l'abri des fluctuations mondiales», a-t-il ajouté à ce propos. Concernant la production de l'essence, elle «est actuellement estimée à quatre millions de tonnes, ce qui couvre la demande intérieure», a-t-il ajouté, précisant qu'une «baisse de la demande d'essence de l'ordre de 3% est attendue d'ici 2023, en raison d'une hausse prévue de la consommation de GPLc (Sirghaz, ndlr)».
Interrogé sur l'élargissement du nombre de stations-service, le président de l'ARH a annoncé un «nouveau décret en préparation» pour en «réglementer le processus d'ouverture». Ce «nouveau projet de décret en préparation» est à «un stade avancé». Il définit et réglemente, selon lui, «les conditions et obligations liées à l'ouverture des stations-service à l'avenir», une activité «de plus en plus demandée», pour «assurer l'équilibre géographique et couvrir tous les besoins exprimés dans les différentes régions du pays», a expliqué M. Nadil.
Selon lui, l'Algérie compte actuellement «2700 stations-service», mais le décret, qui devrait être publié «avant la fin de l'année en cours», établira une «feuille de route» à laquelle «devront adhérer» ceux qui «souhaitent investir dans ce domaine».
Aucune augmentation
de prix n'est envisagée
Interrogé sur d'éventuelles augmentations des prix des carburants, le président de l'ARH a rassuré que qu'ils «ne connaîtront pas de hausses au cours de l'année 2023», à l'exception, a-t-il ajouté, de «très légères augmentations pour permettre aux propriétaires de stations-service de continuer à travailler», considérant que la marge bénéficiaire actuelle «est très faible», avertissant que «de nombreuses stations les propriétaires sont sur le point de fermer».
A propos de la consommation de GPLc, Rachid Nadil a révélé que les estimations actuelles indiquent que «100.000 véhicules seront convertis au GPLc avant la fin de l'année en cours, ce qui signifie que le parc national dépassera 850.000 voitures utilisant ce carburant très peu polluant». Il a également indiqué que «l'augmentation de la demande en GPLc» est due au «faible prix de ce carburant», qui est de 9 dinars le litre, mais aussi en raison des «mesures incitatives adoptées par l'Etat concernant le coût d'acquisition et d'installation du Kit GPLc», estimé à 70.000 dinars pour lequel «l'Etat contribue à hauteur de 50%», a-t-il indiqué.
Concernant l'utilisation du diesel et du gaz liquéfié, le président de l'ARH fait état d'une «expérience réussie avec la Pologne». Selon lui, les «premiers essais avaient été lancés avec une entreprise polonaise il y a quatre ans et avaient donné des résultats satisfaisants à l'époque, mais que cette voie avait connu un certain ralentissement en raison de la pandémie de coronavirus».
Il a ajouté qu'actuellement cette solution est testée au niveau de l'ETUSA dont les bus de transport urbain utilisent «60% du diesel et 40% GPLc», affirmant que si l'expérience est réussie, cela permettra de réduire la consommation de diesel qui est «10 millions de tonnes par an», à «un rythme allant jusqu'à 800.000 tonnes par an».


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