En Tunisie, l’olivier est traditionnellement multiplié par souchet. Cependant, cette technique se heurte, entre autre, à une mise à fruit
tardive qui serait raccourcie par l’utilisation des boutures herbacées. C’est dans ce cadre que le présent essai se propose de caractériser le
système conducteur de l’olivier en fonction de son origine biologique. En effet, des oliviers de la variété « Chemlali », issus de souchets
« S » ou de boutures herbacées « BH », sont cultivés dans un sol à texture sablo-limoneuse et à pH alcalin (8.4). Ils sont plantés à la
densité de 51 plants/ha (14 m x 14 m) dans la région de Souassi (Mehdia) à climat aride (pluviométrie : 250 mm). Ces arbres, âgés de 17
ans, ont permis l’étude des caractéristiques hydrauliques des vaisseaux conducteurs (nombre, diamètre et surface du lumen par des coupes
anatomiques et conductivité hydraulique). Le suivi de l’évolution journalière de l’absorption d’eau, par les rameaux prélevés sur ces deux
types de plants, a été réalisé sous serre plastique. A travers l’évaluation des différents paramètres, l’olivier issu de boutures herbacées
« BH » a montré des caractéristiques de son système conducteur lui permettant une certaine adaptation aux contraintes hydriques. L’étude
anatomique et morphologique du xylème a dévoilé une plus grande prédisposition des plants issus de souchets aux pertes hydriques. Ceci a
été confirmé par la surface du lumen, la conductivité hydraulique et la capacité d’absorption de l’eau des pousses de différents âges qui sont
plus faibles pour les rameaux des arbres issus de boutures herbacées.
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Posté Le : 18/02/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Gouiâa Mohamed - Mehouachi V - Boujnah Dalenda
Source : Revue Nature et Technologie Volume 5, Numéro 2, Pages 48-54 2013-06-30