Algérie

Caprices du temps sur le mont de Chréa : Il a neigé au mois de mai !



Caprices du temps sur le mont de Chréa : Il a neigé au mois de mai !
Alors que les préparatifs pour la saison estivale et les grandes vacances battent leur plein, voilà que Chréa se drape d'un grand manteau blanc pour rappeler l'hiver. Si d'aucuns ayant « lorgné » en ce début de mois de mai, du côté du massif de Chréa, n'ont pas cru leurs yeux en voyant les sommets tapissés d'un « heureux » manteau blanc de neige, le constat est cependant parfaitement vrai. L'événement climatique n'a pas pour autant suscité l'étonnement des quinquagénaires et plus. Est-ce donc le phénomène du réchauffement climatique qui a bouleversé les « m'urs du thermomètre » ces dernières années, ou s'agit-il d'une simple perturbation du climat liée au caprice du ciel méditerranéen 'Au-delà de toute approche d'ordre pragmatique, des climatologues, hydrologues, la mémoire populaire des quinquagénaires, sexagénaires et surtout des habitants de l'Atlas blidéen nous invitent à voyager dans un passé récent, pour marquer des haltes contemplatives sur cette chronologie du « temps » insolite. En effet, en plein mois de juin de l'année 1973, témoigne un quinquagénaire de la ville de Blida, le massif de Chréa et la ville des Roses ont été frappés par un aquilon glacial bourré d'humidité, provoquant ainsi d'importantes chutes de neige sur toutes les crêtes de l'Atlas blidéen. « En été 1973, on sentait les frissons du mois de décembre, alors que sur plus d'une semaine le ciel était couvert de gros nuages », dit-il. Dans les années 1960, c'est un ex-enseignant de la maison de l'orphelinat, détaché dans la région de Benchicao (25 km à vol d'oiseau de Chréa), qui se rappelle encore qu'il a neigé en plein mois de juillet !Durant l'époque coloniale, c'est au tour d'un octogénaire originaire des montagnes d'Ouzera, ex-Loverdo, (10 km au sud de Médéa), qui raconte : « Nous étions en plein saison de moisson et, à notre émerveillement, nous nous sommes réveillés un jour et nous avons découvert nos champs, jaunis par le soleil du mois d'août, étrangement blanchis par une épaisse couche de neige. Pour ramasser les gerbes de blé déjà fauchées, il fallait fouiller assez profondément sous les couches de neige pour les extraire. » Contacté, Boucherf Djamel, directeur du Centre climatologique national, confirme d'ailleurs le sentiment général qui se dégage, en ce début du mois de mai dans la région de Blida : « Au mois de mai, un tel épisode reste exceptionnel. Néanmoins, il est encore trop tôt pour lier cela au phénomène des changements climatiques. Il serait plus prudent de parler de variabilité climatique liée à un événement qui peut être décennal, centennal' On ne sait pas trop, d'autant que le nord de l'Algérie connaît actuellement un léger réchauffement de l'ordre de 0.5 à 0.6°C ». Cependant, la nature ne cesse de produire des miracles !


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