Algérie

Capitale de la culture islamique : Tlemcen fin prête !



Capitale de la culture islamique : Tlemcen fin prête !
Photo : Slimene S.A. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, donnera aujourd'hui le coup d'envoi de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011. Selon un responsable local, ce sera pas moins de 80 ambassadeurs, 16 ministres étrangers qui prendront part à l'ouverture officielle de la manifestation. Grand événement sans nul doute, cette occasion permettra à  toutes les délégations étrangères participantes de connaître la richesse de cette région qualifiée à  juste titre, d'ailleurs, de véritable berceau du savoir. Fait saillant, bien avant l'ouverture officielle de la manifestation, la capitale des Zianides est déjà en fête. A la fois culturelle et cultuelle, la manifestation en question polarise, depuis quelques mois, l'actualité locale. Dans les cafétérias, dans les restaurants ou dans la rue, tout le monde en parle. «Nous sommes fiers que notre wilaya ait été choisie pour abriter une telle manifestation qui fera certainement date dans les annale», affirme une nuée de lycéennes. La même joie se lit sur les visages des habitants.  Ceux-ci estiment, en effet, que cette occasion permettra à  leur ville de faire connaître sa richesse et de créer des postes d'emploi au profit des jeunes. Il est vrai que lors de notre dernier passage dans cette ville, il y a près d'un mois, le chef-lieu de wilaya était en chantier, la persévérance des responsables en charge des différents projets a fait qu'à une exception près l'ensemble des travaux d'infrastructures lancés à  travers la wilaya pour abriter cette manifestation d'envergure internationale touche à  sa fin, au grand bonheur des organisateurs qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour permettre à  tous les hôtes de leur ville de passer un agréable séjour. Sous couvert de l'anonymat, un responsable local affirme que depuis le lancement des travaux de réalisation des différents projets, dans le cadre de la manifestation, «nous ne dormions que d'un seul œil», car, a-t-il expliqué, «nous avions peur de ne pas terminer les travaux avant la date prévue». Et d'annoncer : «la conjugaison de tous les efforts nous a permis de terminer, dans certains cas, bien avant les délais impartis ». Confirmation faite, une fois sur les chantiers où l'on a pu constater que les différentes entreprises travaillent en synergie.TOUS LES TRAVAUX ACHEVÉSA titre indicatif, les travaux de réhabilitation du palais royal d'El Mechouar sont entièrement achevés. A l'intérieur de la bâtisse, tout brille à  telle enseigne que le visiteur oublie que ce joyau architectural date de plusieurs siècles. Les soixante-dix employés affectés pour les opérations de fouille et de la restauration sont fiers d'avoir mené à  bon port les travaux. «Nous sommes contents d'avoir terminé les travaux de restauration, en dépit de quelques embûches rencontrées, en raison notamment des conditions climatiques défavorables», affirme, l'allure altière, un jeune peintre. Son collègue, la trentaine à  peine, abonde dans le même sens. Il estime que lorsqu'il s'agit d'être au service de son pays et de sa culture, l'Algérien sait se dévouer. Son avis est partagé par son responsable. En effet, M. Masmoudi Abdelatif, chef du projet, souligne que les travaux sont en phase finale et qu'il ne reste que les dernières retouches. Néanmoins, il a tenu à  rappeler que certaines opérations ont connu de légers retards ce qui n'a pas influé négativement sur l'avancement des travaux. «Nos équipes ont fourni un travail formidable qui nous a permis de d'achever les travaux de réhabilitation dans un temps record», a-t-il tenu à  préciser, expliquant que son entreprise n'a mis, en tout et pour tout, que 9 mois et quelques jours pour donner un nouveau visage à  ce Palais.Le même responsable a estimé, en outre, que les ingénieurs restaurateurs et les conducteurs de travaux ont déployé d'énormes efforts pour que tout soit prêt je jour «J». Toujours dans le cadre de la réalisation des infrastructures culturelles, les travaux de construction d'un théâtre de verdure de 2 000 places sont achevés. Cet espace destiné à  accueillir tous types d'activités et de manifestations culturelles en plein air, à  savoir les concerts, les ballets, les spectacles et les festivals. Conçu en forme d'hémicycle, ses espaces seront intégrés dans un vaste carré, et délimités par un mur d'enceinte. Les accès principaux seront marqués par des portiques qui s'inspirent des portes médiévales du vieux Tlemcen. Les espaces extérieurs seront aménagés en parking et jardins et seront entourés par les espaces paysagers naturels ainsi que des oliviers qui seront situés en bordures. En outre, 12 mosquées ont été réhabilitées dans le cadre de la restauration du patrimoine architectural islamique. A en croire, un responsable local de la manifestation, ces opérations sont prises en charge par le ministère des Affaires religieuses. En outre, un nombre important d'infrastructures d'accueil, dont l'auguste hôtel «la Renaissance», ont été réalisées. Véritable joyau architectural s'il en est, l'hôtel en question est composé de quatre bâtisses, une piscine et plus de cinq cents chambres. Réalisée en 18 mois par une entreprise chinoise, cette infrastructure hôtelière, sera inaugurée aujourd'hui par le président de la République. Non seulement cet hôtel est bénéfique pour la ville de par son utilité, mais il a créé de l'emploi pour une centaines de personnes. Par ailleurs, l'école khaldounienne a, aussi bénéficié, dans le cadre de la restauration des vestiges historiques de la région, d'une rénovation. Les travaux de réhabilitation ont duré quelques mois, ils ont été achevés, il y a tout juste quelque jours. Un chercheur en histoire a estimé que ce haut lieu du savoir permettra à  la jeune génération de connaître la richesse de leur région. LALLA SETTI, UN LIEU à DÉCOUVRIRLe plateau de Lalla Setti est l'endroit qui ne manquera pas de procurer de la joie et de la quiétude pour les invités de la capitale des Zianides. L'aménagement de ce promontoire dominant la ville a permis la réalisation d'un lac, d'un mirador d'où l'œil attentif peut admirer la beauté exquise du chef-lieu de wilaya et de sa périphérie, mais aussi d'un parc national. «Les délégations étrangères qui visiteront notre région découvriront à  coup sûr la richesse dont jouit notre wilaya, et ne manqueront pas de vivre des moments mémorables», a affirmé un employé qui avait la charge de repeindre le mirador. L'aménagement de l'ancienne mairie en Musée de l'histoire de la ville de Tlemcen est un autre acquis pour les riverains. Il permettra aux générations montantes, estime-t-on, de mieux connaître leur culture. Assistant au département des expositions, M. Noubaya Lotfi a affirmé que tout se déroule dans de bonnes conditions. «Tout est fin prêt», nous a-t-il dit, soulignant que les équipes chargées des expositions ont travaillé 24h/24 en vu de tout mettre en œuvre avant le coup d'envoi officiel de la manifestation. «Nous avons travaillé d'arrache-pieds depuis près de deux moi», a-t-il indiqué. En ce qui concerne la nature des expositions, notre interlocuteur a fait remarquer que celles-ci toucheront à  tout ce qui se rapporte aux différentes civilisations qu'a connu la région de Tlemcen. Sur un autre plan, une dizaine d'hôtels ont été réalisés pour assurer un meilleur accueil aux participants à  la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, la restauration de l'Hôtel Zianides et la mobilisation d'autres infrastructures dans les wilayas limitrophes, à  Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbès.POURQUOI AVOIR CHOISI TLEMCENLa ville de Tlemcen a été sélectionnée pour abriter cette manifestation, convient-il de rappeler, en raison de son rôle au service de la culture, de la littérature, des arts, des sciences et du savoir islamique et, tout au long de son histoire et de son apport à  la civilisation universelle, à  tous les peuples. La ville des Zianides est aussi élue capitale de la culture islamique en raison de sa longue histoire et de ses joyaux architecturaux qui représentent la plupart des époques islamiques, tout comme elle est considérée à  juste titre comme l'une des plus anciennes cités algériennes, marquée par l'époque islamique depuis la fondation du premier émirat islamique de Béni Ifren par la tribu des Zénètes, puis la fondation des Etats des Idrissides, des Fatimides et des Almoravides qui construirent une nouvelle cité qu'ils appelèrent Tlemcen. A cette époque, la capitale des Zianides, qui était aussi connue pour son importante activité commerciale, était une ville dédiée au savoir et était l'un des centres des sciences du Fiqh. Après la chute des Almoravides, elle est tombé sous la domination des Almohades qui reconnurent la grande tribu algérienne des Zénètes et leur attribuèrent la régence de la ville en question et ce, jusqu'à la fondation du grand Etat des Zianides qui durera plus de trois siècles. L'ouverture populaire de la manifestation a été faite, convient-il de rappeler, par la ministre de la Culture à  l'occasion de la fête du Mawlid nabbaoui, en présence des troupes artistiques venues des quatre coins du pays.


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