Algérie - Revue de Presse

L'Allemagne, considérée comme tête de pont des pays du Nord de l'Europe, vient de montrer qu'elle s'intéresse aussi aux pays de la rive sud de la Méditerranée, sinon presque tout autant que ses voisins du Sud de l'UE. Angela Merkel nous en a apporté au moins deux fois la preuve. D'abord, sa farouche volonté d'avoir pu infléchir le projet UPM initié par Sarkozy pour le mettre aux normes de l'UE et non plus uniquement réservé aux pays de la rive sud de l'Union européenne comme l'avait si bien présenté au départ le président français. Ensuite, sa visite le week-end dernier à Alger au lendemain du sommet du 13 juillet à Paris pour le lancement de ce projet régional comme succédané au processus de Barcelone. L'Allemagne, première puissance économique de l'UE et premier exportateur mondial avec plus de 900 milliards d'euros l'année dernière, a bien des atouts à faire admettre. Tout en regardant toujours à l'est de son continent où elle a déployé efforts diplomatiques et engagements financiers pour un partenariat renforcé avec ses voisins, l'Allemagne ne s'empêche pas dans le même temps de lorgner la rive sud de l'Europe, où elle entend désormais préserver son capital diplomatique, voire le développer avec certains pays, dont l'Algérie.Les relations bilatérales gagneraient tellement à être enrichies que les deux pays ont chacun pu identifier leurs besoins dans les différents domaines de coopération. Si, en effet, l'Allemagne a bien laissé comprendre à l'Algérie son intérêt à diminuer sa dépendance en approvisionnement gazier du marché russe, l'Algérie, par la voix de son ministre de l'Energie, a vite fait, en retour, de porter à la connaissance de ce pays son souhait de lui ouvrir le marché pour Sonatrach. Il est ainsi permis, qu'avec ce pays, la notion de diplomatie d'affaires puisse bien trouver son sens dès lors que l'on peut considérer que les économies respectives recèlent nombre de complémentarités. Ainsi que l'a exprimé tout dernièrement Hamid Temmar, et à juste titre d'ailleurs, l'Algérie a pendant longtemps été équipée par le label allemand. Et la demande algérienne est on ne peut plus claire pour que ce dernier daigne venir au chevet de l'immense pole industriel dont l'investissement est plus que nécessaire aujourd'hui afin de ne plus être ce boulet à la croissance. Un transfert du savoir-faire allemand n'irait que pour mieux renforcer la coopération. Si ainsi telle chose pouvait traduire dans les faits ce que ce week-end la chancelière allemande a qualifié à l'endroit de l'Algérie de « plus grand pays du Maghreb », alors le partenariat bilatéral pourrait bien compenser ce que le multilatéral, comme l'UPM par exemple, ne pourrait peut-être pas.
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