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Capello, le tsar du Sud


Capello, le tsar du Sud
Comme en 2010, Capello retrouvera sur son chemin les FennecsLe dirigiste Fabio Capello a si bien redressé l'équipe de Russie, outsider du Mondial brésilien, que l'Italien a prolongé jusqu'en 2018 pour la Coupe du monde à domicile.Un Condottiere au secours de la Russie. Mister Capello n'a pas fait mentir sa réputation de rigueur. Arrivé en juillet 2012, il a d'abord soigné les plaies de l'Euro, avant de choisir ses hommes et d'imposer son style, qu'il nie être défensif. Après la «vilaine sortie de route à l'Euro», selon ses termes, «il m'a paru important d'intervenir avant tout dans les têtes des joueurs». En Pologne, la Russie avait explosé la République tchèque (4-1) avant de s'effondrer et de tomber au premier tour, victime de la Grèce (1-0).Capello a ensuite analysé le jeu de sa nouvelle équipe et «remarqué qu'il manquait d'équilibre en phase défensive», raconte-t-il. «Maintenant, nous sommes parmi les meilleures équipes d'Europe au nombre de buts encaissés, et en phase offensive, nous créons beaucoup», juge l'Italien, fier de son travail et d'une qualification décrochée avec la première place de son groupe, devant le Portugal de Cristiano Ronaldo.«Respect, respect, respect»La Russie a remporté les quatre premiers matchs des éliminatoires sans encaisser de but, attestant de la valeur du système Capello. Mais le «Tsar» ne veut pas pour autant qu'on dise qu'il pratique le «catenaccio». «Catenaccio, c'est un mot qui plaît aux étrangers, peut-être parce qu'il sonne bien phonétiquement. Ils nous ont étiquetés comme ça», répond-il. Et de se demander «pourquoi n'a-t-on jamais autant compté d'entraîneurs italiens à l'étranger' En plus de votre serviteur, je peux citer Trapattoni, Lippi, Zaccheroni, Ancelotti, Mancini, Spalletti, Ranieri, Zenga, Zola, Di Canio... Si vraiment, nous ne faisons que du catenaccio, pourquoi sommes-nous tant demandés'». Capello, champion d'Europe en donnant une leçon au Barça de Cruyff (4-0 en 1994), champion d'Italie avec l'AC Milan et l'AS Rome, champion d'Espagne avec le Real Madrid, est reconnu pour sa science tactique, mais aussi pour sa rigueur. Il martèle à longueur d'interviews ses préceptes de la vie de groupe, résumés en «une règle simple: respect, respect et encore respect». Pour l'Italien, «ce sont des règles absolument normales, qui concernent n'importe quel sportif. Sans respect on n'obtient rien».Autorité, aplomb, droiturePour créer un groupe uni, il faut que tout le monde soit exemplaire, à commencer par les meilleurs. Il cite quelques-uns de ses anciens leaders: «Baresi, Maldini, Van Basten, Raul, Hierro, Beckham étaient comme les autres, le style de comportement dont nous avons besoin, et pas des stars gâtées qui veulent un traitement particulier».En équipe de Russie, Capello n'a pas hésité à écarter l'idole Andreï Arshavin, qui brilla le temps d'un Euro, en 2008. Son appel pour la présence de davantage de joueurs russes en championnat, étoffant ainsi son vivier, a également séduit le public. Il ne craint pas d'user de son autorité, le climat ne lui «fait pas peur», il n'y aurait finalement que la langue qui lui pose un petit problème. «Si je pouvais parler directement avec les joueurs, ce serait plus facile, parce que malheureusement l'interprète ne réussit pas toujours à transmettre mes concepts comme je le voudrais», regrette-t-il. Les supporteurs russes aiment aussi l'aplomb du sélectionneur méridional. «Un entraîneur doit toujours se sentir sûr de lui, explique Capello, sinon il vaut mieux qu'il se cherche un autre travail». Enfin, l'Italien à la mâchoire carrée est reconnu pour sa droiture. Après cinq ans à la tête de l'Angleterre, il démissionna en février 2012 quand la Fédération décida de retirer le brassard à son capitaine John Terry, pour des soupçons de racisme. Mais avec les Anglais, il a échoué en 8e de finale du Mondial-2010 (défaite 4-2 contre l'Allemagne), et n'a pas pu disputer l'Euro-2012, pour lequel il avait qualifié l'Angleterre, ayant démissionné en février. S'il veut se rattraper, il doit faire mieux, dans un groupe H abordable (Belgique, Algérie, Corée du Sud). Les Diables rouges sont les épouvantails, mais cela n'impressionne pas le Tsar: «Le Portugal avait également été annoncé comme le favori des qualifications, et vous vous rappelez sûrement comment ça s'est terminé...»


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