Algérie

Cap sur les filières prioritaires



Cap sur les filières prioritaires
Certaines formations ne sont pas au programme de cette année, à l'exemple des formations qualifiantes du soiret celles destinées aux femmes au foyer.La formation professionnelle prépare sa rentrée officielle à Béjaïa. Elle aura lieu dimanche prochain dans l'un des 32 établissements du secteur dans la wilaya qu'on n'a pas encore désignée. Cette année et plus que jamais, certaines spécialités ont toute l'attention des responsables du secteur, car elles font office de filières «prioritaires» sur lesquelles le gouvernement, pris au dépourvu par la chute vertigineuse des revenus pétroliers, compte pour former l'embryon d'une économie créatrice de richesse.C'est du moins ce qu'affirme le directeur de la formation professionnelle de Béjaïa, Louhi Rachid, qui indique qu'«une campagne d'information tous azimuts» est lancée en vue de persuader les jeunes d'opter pour lesdites filières, à savoir l'agriculture et l'industrie agroalimentaire, le triptyque hôtellerie-tourisme-artisanat, les métiers de la pêche et du bâtiment.«Après diagnostic et conformément aux orientations du gouvernement de diversification et de croissance économiques, nous avons établi une nouvelle carte de formation qui s'articule autour des branches professionnelles qui s'adaptent à la réalité», a-t-il affirmé. L'offre de formation est élaborée suivant un schéma qui va du local au global, et ce, justement, pour adapter au mieux la formation aux besoins de la main-d'?uvre de la wilaya.«L'offre de formation est discutée localement, c'est-à-dire au niveau de chaque centre de formation en fonction des besoins, puis elle est examinée au niveau de la wilaya en conseil de coordination des chefs d'établissement présidé par le wali», explique le responsable. Des carences ralentissent toutefois cet élan, quand bien même le secteur n'est pas touché par les coupes budgétaires, gardant donc son budget intact. Un manque en formateurs dans certaines filières spécifiques est constaté, déplore le directeur, et cela fait que «nous ne pouvons pas les développer d'un seul coup».Gisement de stagiairesPour former comme l'exige le terrain, la DFP ne fait pas cavalier seul mais s'associe étroitement aux organismes concernés, que ce soit les organismes étatiques ou bien les organisations patronales. Ainsi, dans le domaine de l'agriculture par exemple, explique le directeur : «Nous avons pu redresser la situation à travers l'intensification de la formation dans les métiers agricoles, en offrant des formations qualifiantes de trois mois, lesquelles ont répondu à des besoins du terrain, tels que le maillage, l'élevage de bovins, l'apiculture, etc. 2000 diplômés dans ces filières sont sortis de nos établissements l'année passée, et c'est un travail que nous menons en collaboration avec la direction des services agricoles et la chambre d'agriculture.»Avec les organisations patronales, à l'image de la Coordination algérienne des patrons (CAP), l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), ou le Forum des chefs d'entreprises (FCE), le partenariat n'est pas à sens unique, selon Rachid Louhi : «Nous avons un gisement de stagiaires pour lequel il faut un travail d'identification, et à cet effort, notre accompagnement par l'employeur est indispensable.»Pour la nouvelle année, le nombre de candidats définitif n'est pas encore connu, les périodes d'évaluation étant toujours en cours jusqu'à jeudi prochain.Mais selon M. Touahria, responsable à la DFP, ils étaient plus de 3500 stagiaires à s'inscrire jusqu'à dimanche, pour 14094 postes disponibles cette année. Les nouveaux stagiaires s'ajouteront aux 10377 anciens, inscrits dans les différentes filières, et seront encadrés par 575 formateurs. Les 14094 nouveaux postes sont répartis selon le mode de formation comme suit : 3088 en formation résidentielle, 5660 en apprentissage, 10 en formation passerelle, 32 en milieu rural, 1010 en formation à distance et 577 pour une formation dans les écoles agréées.A signaler qu'aucun poste n'est ouvert cette année pour les formations qualifiantes du soir, celles destinées aux femmes au foyer, les formations qualifiantes initiales et les formations conventionnées. Le nombre d'établissements reste cependant le même : 28 CFPA et quatre INSFP dont la capacité pédagogique est de 8350 places, dont 1460 en internat et 3440 en demi-pension. Le nombre de spécialités dispensées en mode résidentiel est de 79, réparties sur 14 branches professionnelles, celui des spécialités disponibles est de 144, réparties sur 19 branches professionnelles, celui des sections en formation résidentielle et de 200, et enfin le nombre de spécialités offertes pour la rentrée février 2016 est de 142.


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