Cap sur les coopératives agricoles

Le développement du secteur agricole passe par la création de coopératives agricoles au sein desquelles les agriculteurs sont appelés à s'organiser.C'est en tout cas la conviction de Mme Akli Fadila, directrice des services agricoles de la wilaya de Jijel, qui fait de cette option la priorité de son secteur, appelé à faire de ces coopératives une solution aux problèmes des agriculteurs.
Rencontrée lors du lancement de la campagne moisson-battage, il y a quelques jours, Mme Akli, qui ne cesse de sillonner les exploitations agricoles pour inciter les exploitants à s'inscrire dans cette démarche, s'est investie dans la vulgarisation des nouvelles règles applicables aux coopératives agricoles.
Selon elle, "ces règles ont facilité la création de ces coopératives qui restent, a-t-elle insisté, un véritable salut pour le développement des filières agricoles". Selon les mêmes explications, le regroupement au sein de ces coopératives est un moyen permettant aux agriculteurs de s'entraider et de trouver les solutions à leurs problèmes.
Un représentant des agriculteurs au sein de la Chambre de l'agriculture, abonde dans le même sens. "Nous recevons presque chaque jour des fellahs qui viennent s'informer de la démarche de création de ces coopératives. Certains ont accompli les procédures requises, d'autres affichent leur intérêt pour ces coopératives.
Nous les accompagnons pour leur faciliter la tâche", a-t-il indiqué. Inscrites dans la feuille de route du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, ces coopératives sont perçues comme la solution aux problèmes de la commercialisation et du matériel dans un secteur qui amorce une mutation pour son développement.
C'est du moins ce qu'affirment les responsables de ce secteur à l'échelle de la wilaya de Jijel, qui reste un vivier de la production oléicole, maraîchère, laitière et même céréalière, selon les récentes données fournies dans ce domaine. Et ce ne sont pas les moyens de développement de ce secteur qui manquent, d'autant plus, note la directrice des services agricoles, que "les agriculteurs ont acquis la technicité et l'expérience en plus de la volonté de s'améliorer".
Concernant les agressions dont fait l'objet le foncier agricole, Mme Akli a estimé qu' "il y a des réalités que nous ne pouvons pas nier, il faut faire avec". Une façon à elle de reconnaître ces agressions sur des terrains agricoles, engloutis par le béton.
Pour elle, l'application de la circulaire n°750 du 18 juillet 2018 relative à l'exploitation réelle et optimale des terres agricoles et la sécurisation des propriétaires et exploitants des terres agricoles est une forme de protection de ce foncier. "Toute parcelle doit être exploitée, sinon, c'est la déchéance", a-t-elle averti.
Pour ce qui est des surfaces agricoles exploitées à Jijel, elles sont estimées à quelque 45 200 ha sur un total de 78 000 ha. Les cultures dominantes sont l'oléiculture, qui arrive en tête des filières agricoles avec 45% de l'ensemble de ces surfaces, suivie du forage, le maraîchage et enfin l'arboriculture fruitière et les céréales, avec de modestes superficies.

Amor Z.