Algérie

Cap sur la révision du code électoral



Le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, a installé, hier, au siège de la Présidence, les membres de la Commission nationale devant préparer l'avant-projet de la loi organique relative au régime électoral.Composée de cadres du ministère de l'Intérieur et de sept professeurs de droit des universités d'Alger, de Tizi Ouzou, d'Oran, de Tlemcen, de Tipasa et de Sidi Bel-Abbès, cette commission est présidée par le professeur Ahmed Laraba, expert juridique et membre de la Commission du droit international des Nations unies depuis 2011.
Celui-là même qui a eu à chapeauter le comité d'experts chargé de l'élaboration de propositions sur la révision de la Constitution. Contacté pour davantage de détails, Walid Laggoune, nommé rapporteur, s'est contenté de soutenir qu'une conférence de presse sera organisée incessamment autour de cette nouvelle mission.
La révision de la loi électorale est, en effet, le deuxième chantier législatif entamé après les modifications apportées par la loi fondamentale, autour desquelles un référendum sera organisé le 1er novembre.
Ces deux ateliers, qui devaient être finalisés dès le premier trimestre de l'année en cours, ont pris un certain retard avec la pandémie de coronavirus qui a chamboulé l'agenda politique et législatif du pays communiqué par Abdelmadjid Tebboune à son investiture.
Avec l'installation, hier, de la Commission nationale chargée de préparer l'avant-projet du code électoral, la Présidence semble vouloir accélérer le processus de refonte du dispositif législatif national, d'autant que le mandat de l'actuelle Assemblée populaire nationale et celui des assemblées locales courent jusqu'à respectivement la mi et la fin de l'année prochaine.
Il sera question d'ici à là aussi d'amender le code communal et de wilaya, ainsi que la loi sur les partis politiques. Dans une déclaration sur Twitter, le président du MSP a dénoncé l'installation d'une commission chargée d'amender le code électoral sans dialogue préalable avec les formations politiques.
"Ce sont, encore une fois, les partis qui ont bénéficié de la fraude, qui vont voter ce projet de loi au niveau du Parlement et la voix de ceux qui en ont été victimes ne sera pas entendue", conclut-il.

N. H.


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