Algérie

Cap sur la rencontre africaine de Bamako



Le processus de réconciliation inter-Maliens étant relancé, la réunion des chefs d’État africains que doit abriter la capitale malienne, Bamako, aura lieu dans la deuxième quinzaine d’août, selon une source proche du ministère malien de la Défense.Après l’accord à Alger entre le gouvernement du Mali et les rebelles touareg regroupés au sein de l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, les regards se tournent vers la réunion de chefs d’État du Sahel qui doit se tenir à Bamako le mois prochain. Les deux parties maliennes s’étaient retrouvées à Alger pour négocier dans la sérénité la mise en œuvre de l'accord d'Alger, signé en juillet 2006 par elles. Le processus de réconciliation inter-Maliens étant relancé, la réunion des chefs d’État africains que doit abriter la capitale malienne, Bamako, aura lieu dans la deuxième quinzaine d’août, selon une source proche du ministère malien de la Défense. La rencontre, qui serait une sorte de sommet des pays sahéliens, devrait permettre l’examen des problèmes de sécurité et de développement dans cette bande sahélo-saharienne menacée par le terrorisme islamiste, objet de toutes les convoitises et lieu de prédilection de tous les trafics. Les pays, qui sont invités par le président malien, Amadou Toumani, initiateur du projet, sont : l’Algérie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie et la Libye. Autant de pays qui partagent, en raison du lien des frontières qui les unit, une multitude de problèmes aussi inextricables les uns que les autres : le trafic de drogue, la contrebande de divers produits, le banditisme, l’immigration clandestine, les mouvements de rébellion, la pauvreté. Et le terrorisme qui est venu se greffer sur ces fléaux a compliqué la situation. Le redéploiement de l’ex-GSPC en une branche d’Al-Qaïda au Maghreb expose toutes ces régions à des menaces de déstabilisation.
L’épisode du rapt des deux touristes autrichiens, non encore libérés depuis le 24 décembre 2007, l’avait bien démontré. L’annonce de cette rencontre a suscité l’intérêt de l’ONU qui a émis le souhait d’y prendre part. Ce qui n’était pas du goût de tous les pays concernés, préférant régler les questions dans le cadre concerté de la région et de l’Afrique s’il y a lieu d’élargir les pourparlers. Pour l’Algérie, les fléaux du Sahel doivent être solutionnés dans le cadre d’une approche globale et concertée entre les différents acteurs de cette immense région désertique, mais riche en uranium et pétrole.  “Cette rencontre doit permettre de développer une approche commune des problèmes qui affectent la bande sahélienne en vue de proposer des actions concrètes”, avait déclaré, il y a quelques semaines, le diplomate algérien, Saïd Djinnit, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest (Unowa).


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