Le bilan a été dressé par la direction générale des douanes et comprend la période allant de janvier à juillet 2010. En termes de volume, ces importations représentent un peu plus de 23 000 tonnes. Dans l’absolu, le prix de revient de la viande importée se situe à 3,1 dollars/kg. Le volume des viandes importées reste dans la même logique d’évolution, à savoir une moyenne de 50 000 tonnes annuelles, à l’exception de l’année 2005 où le record de 90 000 tonnes a été enregistré. Comparés à des pays voisins comme la Tunisie ou le Maroc, les prix des viandes en Algérie sont substantiellement élevés. Cette situation n’est pas moins paradoxale si l’on tient compte du considérable potentiel de production dont dispose l’Algérie, à savoir plus de 20 millions de têtes ovines, deux millions bovines et une production moyenne de 300 000 tonnes de viandes blanches par année.
Le principal facteur motivant ce maintien des prix à des niveaux élevés n’est autre que la hausse des prix des intrants utilisés dans la fabrication des aliments de bétail qui se répercute directement sur le prix de revient des productions animales dans leur ensemble, y compris les produits laitiers. La hausse des aliments, quant à elle, est due au fait que dans la conjoncture actuelle, l’Algérie est exclusivement approvisionnée en intrants pour les aliments de bétail et de volaille exclusivement par le recours à l’importation. A titre de rappel, en 2008 l’alimentation animale a représenté plus de 25% de la facture alimentaire qui a dépassé le cap alarmant des 8 milliards de dollars.
Le défi n’est pas moins difficile et perdure toujours sachant que la moyenne des cours mondiaux du maïs oscille autour des 150 dollars/tonne et des perspectives de nouvelles flambées s’annonce pour 2011/2012. La hausse des prix se répercute directement sur le marché local où les aliments sont cédés dans la fourchette des 2 000-2 500 DA/quintal en fonction de la qualité et de la composition. Durant la conjoncture de 2007/2008, les aliments de bétail ont dépassé les 3 500DA/quintal. En revanche, cette situation n’est pas une fatalité puisque des opportunités existent pour la production des intrants au niveau local. C’est ainsi qu’après l’ouverture de réflexions sur les possibilités de substituer des matières importées comme le maïs et le soja par des produits locaux, particulièrement l’orge, le ministère de l’agriculture ouvre une deuxième piste en annonçant la production prochainement du maïs au niveau national.
Les explications fournies à cet effet au niveau du département de Rachid Benaïssa précisent que des sites remplissant les conditions requises pour la culture du maïs sont d’ores et déjà identifiés, particulièrement à l’ouest du pays, avant l’extension de ces cultures vers d’autres régions du pays.
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Posté Le : 27/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Naili
Source : www.elwatan.com