Cap sur la pêche au large

Le ministère des Finances a décidé, depuis juillet 2006, de lever le tauxde l'apport personnel des promoteurs du secteur de la pêche requérant uncrédit. Ainsi, au lieu des 10%auparavant, ce sont 30% que l'investisseur doit ramener. Le président directeurgénéral de la Banque algérienne de développement rural (BADR), Djebar Boualem,a déclaré hier, lors de l'inauguration de la 3e édition du Salon internationalde la pêche et de l'aquaculture, qui se tient du 16 au 19 avril à la Safex, auxPins maritimes, que sa banque a accordé des crédits à 588 promoteurs du secteurde la pêche de 2002 à aujourd'hui. « Nous avons accordé des crédits de 10,5milliards de dinars », a-t-il encore précisé.  Il ajoute que sa banque estl'unique signataire de convention avec le ministère de la Pêche et desRessources halieutiques pour la promotion des investissements dans le secteur.Le premier responsable de la banque agricole a affirmé en outre que sa banqueest en passe de mettre en oeuvre le nouveau programme de la relance du secteurde la pêche, qui a connu quelques retouches. Le P-DG de la BADR a rappelé quele ministère des Finances a pris la décision d'augmenter le taux de l'apportpersonnel des promoteurs de la pêche à 30% au lieu de 10%, avec une subventiondu ministère de la Pêche de l'ordre de 40%, avec évidement un crédit bancaire àhauteur de 30%.  Pourquoi le ministère de Financesa-t-il augmenté l'apport personnel ? Les responsables du secteur de la pêcheont expliqué cette hausse par le fait que l'Etat avait décidé au début depromouvoir la pêche côtière et donc de n'exiger qu'un apport personnel de 10%,une manière d'aider les artisans de la pêche à acquérir un nouveau matériel. «Jugeant que la phase de la promotion de la pêche au niveau des côtes a étéachevée, le ministère des Finances a décidé donc de lever le taux de l'apportpersonnel à 30% pour les promoteurs de la pêche, de façon à réorienterl'investissement dans le secteur vers le pêche au large qui reste mal exploitée», nous explique un cadre du ministère. Ce dernier affirme que « sur les 9millions d'hectares au large, seuls 2 millions d'hectares sont exploités ». Le salon, qui a ouvert ses porteshier aux professionnels du secteur de la pêche, permettra à ces derniers d'êtreau diapason de toutes les nouveautés, que ce soit en matière de réglementation,d'assurances, ou surtout en matière d'équipements.  Le salon, qui regroupe 93exposants - 47 nationaux et 46 étrangers de la Tunisie, du Maroc, de laTurquie, de l'Espagne, de l'Italie, de la France, de la Corée du Sud, deNorvège, du Canada, du Danemark et de l'Egypte -, se veut, selon le ministre dela Pêche Smaïl Mimoun, un carrefour où se rencontrent des professionnels de lapêche, des opérateurs économiques, des industriels de la construction et de laréparation navale et de transformation. « Cette rencontre entre lesprofessionnels est une occasion pour stimuler des accords de partenariat etpermettre également le montage de sociétés mixtes de droit algérien », a-t-ilprécisé.  A signaler que les responsablesde l'entreprise algéro-espagnole spécialisée dans la construction navale, DahliOrera, ont déploré les tracasseries douanières, signalant au ministre quivisitait un stand vide que le produit qui devait être exposé est bloqué auniveau du port.