Algérie

Cap sur la formation des paramédicaux



Cap sur la formation des paramédicaux
En novembre dernier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière organisait, dans la wilaya de Mostaganem, une rencontre régionale sur la rentrée pédagogique des élèves du paramédical et des sages-femmes (3e du genre après celles d'Alger et Biskra). A cette occasion, le directeur de la formation au ministère, et représentant du ministre pour la circonstance, insistait sur la nécessité de se pencher de manière sérieuse sur la formation qualitative et quantitative de ceux qui devraient, dans les trois prochaines années, prendre en charge les nouvelles structures hospitalières réalisées tout récemment à la faveur du programme de développement national. Moussa Arada a notamment rappelé que, dans le souci d'améliorer la qualité de cette formation, «plus de 70% des programmes ont été changés» et qu'à l'issue de ce cursus, les nouveaux diplômés pourraient suivre des études en réanimation, radiologie et de laboratins. L'urgence de rehausser le niveau de formation dispensée au personnel paramédical -cheville ouvrière si vitale dans la vie d'un hôpital et pour le bien-être de la population hospitalisée- s'inscrit dans le cadre de la réformehospitalière engagée par les pouvoirs publics -jusqu'ici sans succès- pour sortir le secteur de la santé du marasme dans lequel il se trouve depuis quelques décennies maintenant. Plusieurs ministres sont passés aux commandes de la Santé mais sans parvenir à redresser une situation si désastreuse que les plus nantis préfèrent aller se soigner à l'étranger pendant que les autres doivent choisir entre le privé et le public. De Mohamed-Seghir Babès (ministre de la Santé en 1993) à Abdelaziz Ziari, en passant par Yahia Guidoum, Amara Benyounès, Amar Tou ou Djamel Ould Abbès, l'état de la Santé n'a pas arrêté de se dégrader malgré toutes les mesures annoncées pour arrêter la saignée. Aujourd'hui, le nouveau titulaire du portefeuille, Abdelmalek Boudiaf, prétend réussir là où tous ses prédécesseurs ont lamentablement échoué. Parmi les mesures préconisées, la révision de la loi sur la santé -tel que le réclament les professionnels du secteur- et la mise à niveau des ressources humaines, dont le personnel paramédical. Un programme de formation a ainsi été élaboré, qui devrait être mis en ?uvre à partir de l'année en cours. Selon les déclarations de la sous-directrice de la formation au ministère, Asloune Ouiza, il est notamment prévu l'injection d'actions de formation continue dans les formations institutionnelles rentrant dans le cadre de l'application des statuts. Cela alors que le ministre - qui déplorait que l'Algérie n'ait pas formé de paramédicaux depuis six années- vient d'annoncer que 9 600 étudiants devraient achever leurs études en juin prochain. A l'évidence, le cap vient d'être mis sur l'amélioration de la formation paramédicale et des mesures sont sur le point d'être prises pour rehausser la qualité des soins dans le pays. Il reste à savoir si elles réussiront, un jour, à combler l'énorme fossé qui sépare la qualité des prestations et les besoins exprimés.S. O. A.




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