Cap sur l'accompagnement des apiculteurs

La subdivision agricole de Tizi Ghennif, au sud de Tizi Ouzou, a organisé, mercredi dernier, des portes ouvertes sur l'apiculture au CFPA de la ville avec comme objectif d'assurer aux apiculteurs locaux un perfectionnement dans l'exercice de leur activité d'apiculture et d'en améliorer les rendements dans une conjoncture climatique qui a lourdement impacté la production du miel.Pour permettre de meilleurs accompagnements et encadrements de cette filière, les organisateurs ont convié de nombreux services à cet événement, tels que les forêts, de la Crma, l'Angem, l'Anem, l'Anade (ex-Ansej), la Chambre de l'artisanat et des métiers, la Casnos et la Cnas qui participent directement ou indirectement au développement de la filière.
Outre les dépliants distribués et les conseils prodigués aux apprenants et aux formateurs, les initiateurs ont organisé des exercices de simulation de la récolte du miel et de l'élevage des abeilles dans le jardin du CFPA par des apiculteurs professionnels en présence des stagiaires du centre de formation professionnelle. Dans son intervention, Merzouk Terkmani, en sa qualité de directeur de cet établissement, a rappelé que la direction de la formation professionnelle a signé une convention avec la direction de l'agriculture pour la formation de stagiaires dans des filières diverses. "C'est une initiative louable parce qu'elle permet de donner des formations complètes aux demandeurs en vue d'améliorer les rendements de certaines filières.
Actuellement, nous avons une section d'apiculteurs en formation et nous envisageons, dans le cadre de la même convention, de former des stagiaires dans l'élevage de poulets de chair", a-t-il annoncé devant l'assistance. Lounès, un apiculteur que nous avons rencontré dans le hall de l'établissement, a expliqué son intérêt pour l'apiculture : "Grâce aux aides des services agricoles et à ceux des forêts, j'ai opté pour cette filière plutôt que de m'engager dans un autre créneau, d'autant plus que nous avons dans notre village de nombreux apiculteurs qui jouissent de connaissances inestimables dans ce domaine. D'ailleurs, les plus expérimentés m'ont beaucoup aidé à réussir cet élevage."
Pour Mme Hakima Aliouane, subdivisionnaire agricole à Tizi Ghennif, ces portes ouvertes sont non seulement une occasion pour permettre la rencontre des apiculteurs avec les organismes financiers et autres invités à l'événement, mais aussi pour vulgariser cette filière intéressante auprès des jeunes. Les différents intervenants ont incité les apiculteurs à se rapprocher de leurs services pour les accompagner à développer au mieux leurs ruchers, notamment le service des assurances agricoles car, faut-il le rappeler, de nombreuses ruches ont été la proie des flammes ces dernières années, même si les feux de forêt de l'été dernier n'ont pas causé de dégâts aux apiculteurs de la région contrairement à ceux de l'été 2017 qui ont dévasté la commune d'Ath Yahia Moussa.
À l'occasion, les apiculteurs n'ont pas manqué de déplorer le faible rendement observé ces dernières années en termes de récolte du miel. "Nous nous sommes engagés dans cette filière après avoir suivi un stage au sein de ce Cfpa et notre savoir-faire initial, ainsi que les journées de formation nous ont davantage forgés car le métier est méticuleux et demande beaucoup de finesse et de patience. Malheureusement, depuis déjà deux ans, nous enregistrons des productions faibles", a déploré un apiculteur de Tizi Ghennif en marge de ces portes ouvertes, attribuant les raisons de la baisse de la production aux fortes chaleurs et au manque de pluviométrie, en plus de la disparition incompréhensible de certains essaims.

O. Ghilès