Algérie

Cap Blanc c'est joli mais..



Pour redécouvrir le dépaysement à l'état naturel, il n'y a pas mieux que la plage de Cap Blanc, son sable doré et ses espaces féeriques. Pour y aller, soit on opte pour Boutlélis, profitant en même temps de ses paysages champêtres et des vues imprenables sur la mer avec son vert émeraude, soit on passe par les Andalouses, en laissant derrière soi le grand brouhaha d'une corniche de plus en plus à l'étroit.

Sitôt arrivé à Cap Blanc, le préposé au gardiennage des voitures vous soutire 60 dinars. S'installer sous une tente avec chaise et table équivaut à 500 dinars. Là n'est pas le problème, puisque tout y est squatté, et c'est peut être bon pour ces mairies côtières qui n'ont que la saison estivale pour renflouer un tant soit peu les caisses de la commune. La plage est propre et les estivants ont l'air satisfait de nager dans une eau pure. Au loin, en pleine mer, des bouts de rochers offrent aux yeux une image de carte postale, et derrière soi, des côtes verdoyantes où vignes et vergers n'ont pas soufflé leur dernier souffle.

Mais il y a un détail qui manque, et c'est comme un grain de sable. A Cap Blanc, il n'existe pas de toilettes publiques. Imaginez des familles qui viennent pour se prélasser dans une plage où il n'y a pas ce genre de «service», qui équivaut en besoin à une bouteille d'eau minérale. Et c'est comme ça avec notre tourisme. Une chambre manquant de climatiseur, un réfrigérateur défaillant, un robinet à sec et les exemples sont légion dans des endroits pareils, où tout naturellement le client se doit d'être roi.

Les estivants, avant tout, cherchent non pas le confort d'une chambre tapissée d'or ou un jet-ski, mais bien au contraire ils cherchent les choses simples mais combien essentielles. Alors qu'on entend ici et là des projets à milliards de dollars dans le tourisme et qu'on ne s'est pas mis à niveau avec la nature humaine qui aspire aux choses simples de la vie.

Ne pas penser à ériger des toilettes publiques dans une plage aussi vaste que Cap Blanc équivaut à une cécité bien dommageable pour les uns et pour les autres. Ceci n'est pas une simple fixation sur un problème ordinaire mais, bien plus que cela, un manque de considération pour des estivants d'un jour qui n'ont que la plage pour se prélasser, pour ne pas faire dans le pessimisme. Disons que Cap Blanc a tout d'une grande, mais il lui manque ce petit quelque chose qui n'aurait même pas dû attirer l'attention d'El-Guellil.




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