Selon la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, l'ouverture de cantines scolaires au niveau de certains établissements primaires a été retardée en raison de la non installation des nouvelles assemblées locales élues. La ministre a rappelé, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), que la gestion des écoles primaires relève des prérogatives des collectivités locales et qu'actuellement «80% des élèves bénéficient de la restauration scolaire dans les écoles primaires».A la question d'un député sur la nécessité de détacher la gestion financière des écoles primaires des APC, la ministre a rappelé que la gestion, la maintenance et l'équipement de ces établissements ainsi que le transport scolaire et la restauration «ont toujours relevé des prérogatives des collectivités locales conformément à la législation en vigueur». Elle explique que dans le cas où les ressources sont insuffisantes «les communes bénéficient d'aides et d'affectations de gestion de la part l'Etat, tel que stipulé dans la législation en vigueur». Dans ce cadre, la ministre a fait savoir que le décret exécutif relatif au statut de l'école primaire «n'a apporté aucun changement concernant la gestion financière des écoles primaires» mais a plutôt défini le champ d'action des ministères de l'Intérieur, de l'Education nationale et autres secteurs qui interviennent dans le cadre de la solidarité nationale.
Selon l'amendement prévu dans le statut, les affectations consacrées par l'Etat pour la gestion des cantines scolaires sont inscrites dans le budget de gestion du ministère en charge des collectivités locales, étant la partie en charge juridiquement, de la gestion des cantines scolaires à travers les APC. Le statut stipule également la création d'un conseil de coordination et de concertation composé de membres de la commune, des services de l'éducation de la wilaya et du mouvement associatif qui aura pour principales missions de contribuer à la préparation de la rentrée scolaire et de soumettre des propositions sur les besoins financiers matériels de fonctionnement des écoles, y compris les cantines dans le cadre de la préparation du budget communal.
A propos des marchés d'approvisionnement des cantines scolaires, Mme Benghabrit a souligné que cette question est soumise aux dispositions juridiques régissant les marchés publics, soulignant la nécessité de respecter le prix minimum du repas qui est fixé par un arrêté interministériel.
Yennayer, un parachèvement
Par ailleurs, dans une déclaration en marge de la séance plénière, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a indiqué que la décision du président de la République portant institution du 12 janvier journée chômée est «une mesure importante qui vient en parachèvement» de toutes les mesures prises dans le cadre de la reconnaissance de tamazight comme langue nationale et officielle, dans le cadre de la Constitution de février 2016. Elle a ajouté que la décision de consacrer Yennayer, premier jour de l'an amazigh, journée chômée et payée et l'instruction donnée au gouvernement d'accélérer la création d'une académie algérienne de la langue amazighe confirment clairement «la position» et «la volonté politique» de l'Etat quant à la «consécration de la langue amazighe comme patrimoine national et historique». La ministre de l'Education a rappelé, à cette occasion, que lors de la précédente année scolaire, plus de 27.000 établissements scolaires, répartis à travers tout le territoire national, ont célébré le nouvel an amazigh (12 janvier). L'enseignement de tamazight est passé de 11 wilayas, en 2014, à 38 wilayas durant cette année, a encore rappelé la ministre.
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Posté Le : 30/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com