Algérie

Canicule, coupures d'électricité et feux de forêts



La Sonelgaz brille ces derniers temps par son incapacité à rétablir l'électricité interrompue dans une grande partie du pays pour des raisons qui sont loin de convaincre les citoyens.

Aux dernières nouvelles, de nombreux quartiers de la capitale sont privés depuis mardi d'électricité. A Aïn Naadja, les commerçants veulent mener une action de protestation parce que, disent-ils, «il n'est pas normal que les équipements du froid ne fonctionnent pas pendant toute une nuit. Tous les produits vont pourrir». Pour l'anecdote, l'on raconte que Sonelgaz aurait demandé aux citoyens qui ont eu leurs équipements ou marchandises endommagés à cause du manque d'électricité de le faire constater par un huissier de justice pour qu'ils soient dédommagés...

Hier, le centre de la capitale était privé d'électricité. Blida a été dans la même situation depuis 9 h du matin et jusqu'après le f'tour. Les contacts insistants des habitants avec la Sonelgaz ont été sans résultat. «La ligne téléphonique de la direction de Sonelgaz à Blida est en dérangement», avait avoué un responsable joint sur son portable personnel. Interrogé sur les causes de coupures d'électricité qui durent aussi longtemps, il indiquera, faisant allusion aux incendies de forêts, qu'«on a eu des difficultés à accéder aux câbles des pylônes à cause du feu, c'est pour ça qu'on a coupé l'électricité». Ce qui n'est pas vrai dans ces propos c'est que l'incendie s'est déclaré au bas des montagnes de Chréa, en début de soirée, alors que l'électricité avait été coupée en début de matinée.

Certains responsables de la Sonelgaz n'hésitent pas à justifier ces coupures par les besoins du délestage. Contraints de se plier aux directives de leur hiérarchie, ils avouent ne pas pouvoir le dire ouvertement. «La Sonelgaz procède au délestage non pas parce qu'il y a manque de production mais il y a des problèmes de distribution», nous dit un de ces responsables. Quelle qu'en soit la raison, ces coupures d'électricité anarchiques, sans préavis et qui durent longtemps, causent d'importants dégâts à tous les niveaux, ménages, commerces, hôpitaux et autres administrations où les systèmes informatiques bloquent.

Algérie Télécom n'avait même pas besoin de ces coupures pour qu'elle démontre son incapacité à assurer les prestations dont elle a la charge vis-à-vis de ses clients. L'arrêt du système informatique, provoqué non pas par une coupure d'électricité mais par manque de compétence, a contribué mardi à l'anarchie qui règne dans les services d'ATM. Des clients ont attendu de longues heures pour retirer leur facture de téléphone mobile, mais en vain. Il leur a été dit qu'ils doivent revenir samedi prochain. «Parce qu'on n'a pas pu retirer les factures, le système est bloqué on ne sait pas pourquoi», dit un jeune employé de l'agence avec un air insolent.



ATM, les messages et l'insolence



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