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Candidats requis pour barrer la route à ceux du FLN



Candidats requis pour barrer la route à ceux du FLN
La nouvelle équipe du RND n'est pas née de la dernière pluie. Elle ne s'est pas précipitée pour agir le même jour que le FLN. Les responsables ont attendu les résultats des primaires chez le rival pour décider quoi faire et qui charger de l'opération. Dans pratiquement la majorité des wilayas où le RND occupe le siège de sénateur, l'orientation de si Ahmed, comme le désignent ses militants, est qu'il ne faut perdre aucun poste de sénateur.Quant aux wilayas où le nombre de militants n'est pas dominant, il leur a été demandé de négocier avec les partis à minorité agissante. «Choisir des candidats kadrine âla chkahoum», chuchote-t-on, en usant de tous les moyens. La note de Saâdani, le SG du FLN, a fait mouche en vidant les rangs des partis, particulièrement ceux du RND. Des coordinateurs de wilaya, en demandant à leurs militants les raisons de leur migration vers le FLN, ont eu cette réponse : «Ce n'est pas définitif, c'est pour l'enveloppe qui varie entre 30 000 et 50 000 DA.» Mais ils assurent à leurs responsables que leur loyauté reste entière envers le RND. Agiront-ils autrement un jour ou continueront-ils de voter en faveur du meilleur enchérisseur. Chaque wilaya a ses spécificités. Les précautions sont prises du côté du Rassemblement dans le choix de chaque candidat par rapport à l'adversaire, généralement celui du FLN. Il y a, d'abord, ceux qui ont une aura auprès des élus et cela conviendrait pour les régions où l'appartenance tribale domine. Il y a ceux des wilayas où le parti est bien ancré : ses élus sont suffisants pour porter leur représentant au Sénat. Par contre, là où les rapports sont confus, la «chkara» entre en jeu. Ce dernier argument est de taille, car un poste de sénateur d'une mandature de six ans assure une immunité presque parfaite. Pour l'histoire, il n'y a eu qu'un seul sénateur qui a été inquiété après la fin de son mandat. Aux dernières élections sénatoriales, certains élus ont déboursé pour chaque voix plus de 100 000 dinars. On se demande alors comment feront-ils pour amortir cet important investissement. Car au vu de 100 000 dinars pour chaque voix, et il en faut au bas mot une centaine de voix pour gagner les élections, il faudra debourser au total plus d'un milliard de centimes.




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