Algérie

Candidats indépendants en quête d'électeurs


Le terrain et le travail de proximité sont les atouts incontestables des candidats indépendants aux prochaines élections législatives. Ces candidats, aux profils variés et en manque d'ancrage politique partisan, croient en leur capacité d'incarner le véritable changement.1 483 listes ont été acceptées sans réserve pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain, dont 646 au titre d'un parti politique et 837 listes indépendantes. Cette tendance exponentielle des listes indépendantes a permis de mettre en lumière de nouvelles compétences qui s'adonnent à la chose politique, en toute liberté et courage à l'affût d'un siège dans l'hémicycle Zighoud-Youcef.
Ces candidats qui constituent une force non négligeable et qui se déploient depuis plus d'une semaine sur le terrain à la rencontre des électeurs, ne lésinent pas sur les mots et les moyens pour convaincre au niveau des cafés, restaurants, quartiers isolés, rues, villages. Les candidats et les candidates ne laissent aucun endroit susceptible de réunir un groupe de personnes sans le visiter.
Avec de différents profils : chef d'entreprise, enseignant, travailleur social, assistante maternelle, mécanicien, avocat ou journaliste, ils partent tous du principe que leur expérience professionnelle leur permet de «replacer l'humain au c?ur de l'avenir des Algériens».
C'est ainsi que s'en est réclamée Moufida Trifi, de la liste constantinoise «Elites d'Algérie». Elle souligne que cette expérience ne pourra que l'enrichir dans son parcours, elle qui «défend les particularités pour bâtir l'essentiel, à savoir apporter des solutions par des actes concrets et des décisions pragmatiques immédiates». Et d'ajouter : «Nous avons axé notre campagne sur les activités de proximité et nous avons choisi notre public parmi les zones d'ombre afin de sensibiliser les populations de ces régions.»
L'atout majeur des candidats indépendants, c'est la connaissance parfaite du terrain, selon le porte-parole de la liste «El-Bahdja» (Alger), qui précisera que ses pairs sont animés d'une volonté politique sincère». Pour les politologues, les contours d'une nouvelle scène politique se dessinent avec l'apparition de ces nouveaux acteurs, qui ont fait le choix, de se lancer dans la course électorale loin de toute affiliation partisane, en perte de crédibilité.
Au fil des jours, les candidats indépendants gagnent et continuent d'occuper le terrain en doublant d'argumentaire et d'explications en rencontrant leurs potentiels électeurs. Plusieurs d'entre eux misent sur les zones d'ombre de leurs wilayas, au niveau desquelles ils animent des activités et des rencontres de proximité. La candidate Imane Zitouni, sur la liste, «Nida Constantine», n'a pas omis d'appeler les électeurs à se rendre en force aux urnes pour construire une «Algérie nouvelle» et barrer la route aux opportunistes. Elle estime être au fait de ce qui a trait à la vie sociétale et aux aspirations du citoyen ; c'est son atout majeur.
Pour le candidat oranais Tayeb Mohamed, de la liste indépendante : «La justice sociale», savoir parler aux gens à travers des solutions concrètes proposées «comme la lutte contre la bureaucratie et le clientélisme, renforcer le sens civique à travers la culture de dénonciation de ce genre de pratique par la mise place de numéros verts» sont autant de propositions concrètes qui captent l'intérêt des citoyens. Ces derniers se montrent de plus en plus intéressés par ces «courageux chevaliers», qui font la promotion de leurs programmes électoraux loin des fanfares des traditionnels partis politiques, et la sensibilisation sur l'impératif d'aller voter le 12 juin prochain.
Ilhem Tir
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