Candidats et citoyens, même langage

La campagne pour l'élection présidentielle du 17 avril est sur le point de s'achever pour laisser, avant le jour « J », un moment d ?évaluation aux électeurs pour se fixer définitivement sur le choix de leur candidat. Ce sera, bien sûr, la femme ou l ?homme qui les aura le plus convaincu par son programme et qui serait à leurs yeux le plus apte à prendre en charge les affaires du pays. Les six candidats ont investi le terrain à cette fin et proposé ce qu'ils considèrent comme les meilleures solutions d'avenir aux Algériens. Des solutions consensuelles que partagent les citoyens. L'engagement devant la nation d'?uvrer à la mise en place d'un Etat de droit capable de répondre aux aspirations de tous leurs compatriotes, à être des citoyens respectés et égaux en droits et en devoirs. La promesse de consolider durablement le processus démocratique en cours, de donner une plus grande impulsion à l'économie nationale qui est entrée depuis des années dans une grande phase d'expansion. L'engagement de prêter plus d'attention à la demande sociale et, surtout, de veiller au respect et à la dignité de tous les citoyens. Ce bref constat laisse penser qu'il n'y a aucune divergence de fond dans les programmes en présence. Mieux, il y a une volonté commune des candidats à faire de l'Algérie un pays durablement prospère et une nation écoutée sur la scène internationale. Maintenant, chacun a sa méthode, sa démarche, sa pédagogie politique et son idée sur les instruments à mettre en ?uvre pour atteindre les objectifs fixés. Nous n'avons rien inventé au fait. C'est ainsi qu'une campagne se conçoit dans une démocratie. Ce qu'il faut retenir aussi, c'est la parfaite synergie qui existe entre les propositions des candidats et ce que les citoyens attendent du futur président de la République. Concrètement, une Algérie stable, une économie créatrice d'emplois, de richesse renouvelable, une administration débureaucratisée qui travaille pour le seul intérêt public et une justice au-dessus de tous. C'est jouable. Pourquoi ' D ?abord parce que l'Algérie est résolument tournée vers l'avenir, à la différence de bien d ?autres pays confrontés à d'hypothétiques réformes d'un système politique hérité du passé, pratiquement non réformable. La page la plus sombre de leur passée, les Algériens l'ont tournée pour en avoir payé le prix fort. C ?est pourquoi ils ont démontré cette grande sagesse qui a permis d'éviter au pays bien des dérives. Voilà le grand acquis des efforts de réconciliation nationale qui ont été consentis depuis plus d'une décennie. Ce n'est pas par hasard, en effet, que l'Algérie est l'un des rares pays à avoir échappé à la contagion du « printemps arabe ». Pour une raison évidente : parce qu'il s'était engagé en son temps dans un processus démocratique, aujourd ?hui assez avancé, le pays a pris une bonne longueur d'avance en matière de réformes politiques. Sans surprise donc, la campagne électorale se déroule dans un climat serein. Dans la transparence, dans le respect des diversités des programmes et des opinons. Bien sûr, il faut intégrer le petit « mécontentement », épiphénomène qui tente de se positionner dans le débat à chaque grand événement politique interne ou régional. Inutile de s'attarder sur ses motivations et les objectifs qu'il recherche. Les citoyens ont leur idée là-dessus. Dans les sondages réalisés régulièrement par la télévision, il ressort qu ?ils partagent exactement les mêmes aspirations que les candidats.