Algérie

cancer du sein La Cnas défend l'opération de dépistage



Très critiquée, ces derniers temps, pour sa gestion opaque de certains dossiers, la direction de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) a fini par sortir de sa léthargie.
En effet, les responsables de cette instance, chacun à son niveau, tentent depuis quelques jours, de se dédouaner en se démarquant des reproches qui sont constamment faits à la Cnas. Fuyant 'les dossiers qui fâchent" tels que le transfert à l'étranger de certaines catégories de malades ou encore l'élargissement de la nomenclature médicaments remboursables vers d'autres gammes, les responsables de la Cnas détournent le débat vers l'opération du dépistage du cancer du sein. Cette opération, annoncée en grande pompe, il y a trois ans, reste également loin de faire l'unanimité chez les professionnels de la santé. Mais cela n'ébranle pas la sérénité des responsables de la Cnas qui vantent désormais les vertus de cette opération. Selon le DG de la Cnas, qui s'est confié avant-hier à l'APS, rien qu'en l'espace de l'exercice 2012 l'opération aurait drainé plus de 28 000 assurées sociales et ayants droit d'assurés sociaux, sur plus de 40 000 invitations envoyées par la Cnas aux concernées, à savoir les femmes âgées de 40 ans et plus. Le total des invitations envoyées par la Cnas depuis le lancement de l'opération, en janvier 2010, s'élève à 100 000 au niveau national, selon le premier responsable de la Cnas. Tandis que, ajoute-t-il, quelque 13 000 femmes assurées se sont présentées spontanément pour se faire dépister gratuitement à travers les cinq centres régionaux d'imagerie médicale installés par la Cnas dans les wilayas d'Alger, Laghouat, Jijel, Constantine et Tlemcen (Maghnia). Hier, c'était au tour de Slimane Melouka, directeur de l'agence Cnas du régime général d'Alger, de tenir une conférence de presse pour défendre la même idée que l'opération de dépistage du cancer du sein engagée par la Cnas, connaît 'un franc succès". Le centre d'imagerie médicale installé du côté du port d'Alger, a-t-il indiqué, a accueilli quelque 6 000 assurées depuis le lancement de l'opération.
Il rappellera qu'une invitation est systématiquement envoyée par les services de la Cnas à toutes les femmes assurées à partir de 40 ans. La Cnas dispose, bien entendu, d'un fichier national des assurés. Vu les longues distances séparant les cinq centres de dépistage de plusieurs localités, les frais de transport des assurées sociales et des ayants droit des assurées devant s'y rendre sont à la charge de la Cnas. Afin d'encourager davantage de femmes à se faire dépister précocement à partir de l'âge indiqué (40 ans), la Cnas s'attelle, par ailleurs, à rattraper son retard en termes de sensibilisation. Selon le responsable de l'agence d'Alger, tout un programme vient d'être défini par la Cnas pour mener une campagne de sensibilisation nationale. Cette campagne, souligne le même responsable, qui s'ouvrira par l'organisation prochainement des journées de sensibilisation et d'information au profit de la catégorie concernée, devra s'inscrire dans la durée. Mais la grande question qui se pose aujourd'hui, c'est de savoir s'il est vraiment nécessaire que la Cnas s'engage dans cette opération de dépistage en même temps qu'elle est sollicitée vainement pour le transfert à l'étranger de plus de 20 000 cancéreux nécessitant un traitement par radiothérapie qui fait cruellement défaut dans notre pays.
F A


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