Algérie

Cancer du colon



Nouveau protocole chimiothérapique La prise en charge thérapeutique des cancers connaît encore d?énormes difficultés. L?accès aux médicaments demeure le point crucial posé par les malades et plusieurs médecins spécialistes. « Les médicaments existent, mais ils ne sont pas à la portée de tous les malades », nous dit un médecin spécialiste au CPMC. Ce sont généralement des produits hospitaliers mais qui font défaut dans ces structures de prise en charge. Ils sont, par contre, disponibles au niveau du comptoir d?urgence à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) mais à un prix fort. Ces médicaments ne sont pas remboursés. « Il n?y a que les gens riches qui peuvent avoir ce type de produits dans l?espoir de vivre plus longtemps », se plaint un malade. Alors que l?enregistrement de ces produits considérés « excessivement chers » est renvoyé aux calendes grecques, le nombre de cas de cancers, toutes formes confondues, est en progression en Algérie. L?enquête nationale sur le cancer en Algérie estime entre 30 000 et 35 000 nouveaux cas par an. Les résultats préliminaires ont montré que les wilayas d?Alger et de Blida comptabilisent 10 915 cas et 7915 nouveaux cas pour l?année 2002. Les dernières données de l?année 2003 analysées par le registre des tumeurs d?Alger traitant uniquement de la wilaya d?Alger montrent que 3399 cas de cancers dont 138 carcinomes basocellulaires ont été enregistrés. La recherche fait, par ailleurs, son chemin pour de nouvelles formes de traitement thérapeutique pour assurer une meilleure chance de survie pour les malades. Un nouveau traitement, « efficace et plus pratique » vient d?être mis au point pour les malades souffrant du cancer du côlon. Après l?approbation de l?Union européenne pour l?utilisation du médicament Capécitabine, un anticancéreux novateur, pris par voie orale, dans le traitement adjuvant postchirurgical du cancer du côlon, la Food and Drug Administration(FDA) vient d?homologuer ce médicament. « Pour la première fois, les patients souffrant du cancer du côlon auront à leur disposition une option thérapeutique unique en son genre, sous la forme d?un médicament oral efficace, bien toléré et pouvant être pris à domicile », signalent les responsables du laboratoire Roche et d?ajouter : « Cette décision de la FDA va désormais permettre aux patients dont la tumeur primaire a été entièrement réséquée de bénéficier d?une chimiothérapie par voie orale, lorsque la préférence est donnée à une monothérapie par une fluoropyrimidine. » Les deux organisations européenne - Agence européenne pour l?évaluation des médicaments (EMEA) - et américaine ont approuvé l?utilisation de ce produit en se basant sur les données de l?étude X-ACT qui a démontré avec succès que « le Capécitabine est au moins aussi efficace que le 5-fluorouracil/ leucovorin (5-FUL/LV) en termes de survie sans maladie et de survie globale. Il réduit de manière significative le risque de rechute de 14% », explique-t-on. Les données de l?étude ont montré que le patient traité avec ce produit n?aura besoin en moyenne que de huit visites à l?hôpital contre 30 visites s?il est traité avec 5-FUL/LV intraveineux. « Cela a comme conséquence la réalisation d?économie de ressources médicales ainsi qu?une diminution des dépenses pour la gestion des effets secondaires. L?étude a montré aussi que ce médicament offre des avantages importants pour les patients et les professionnels de santé », ont-ils ajouté. Indiqué en premier lieu dans le traitement du cancer colorectal métastasique, le Capécitabine en association avec un autre protocole chimiothérapique est utilisé dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastasique, après l?échec d?une chimiothérapie cytotoxique. Il est à signaler qu?en Algérie, le cancer du colorectum représente 12% de l?ensemble des cancers de l?homme, il se situe par sa fréquence au deuxième rang de tous les cancers (masculin et féminin). Le nombre est en nette augmentation ces dernières années et devance ainsi le cancer du col utérin avec une fréquence de 9,4% des cancers féminins. Le cancer du sein représente 29,7% de l?ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Globalement, le cancer du sein occupe la première place avec une incidence standardisée autour de 25 cas pour 100 000 habitants, et avec un accroissement des incidences précoces à partir de l?âge de 25 ans. Il représente 22% des cancers féminins. 50% des patientes ont moins de 50 ans et sont en majorité diagnostiquées à un stade tardif, selon le même rapport.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)