Algérie

Canastel : Les habitants du terrain Lafarge en quête de régularisation



Contrairement à ceux qui veulent faire croire que Douar Maroc, anciennement connu sous le nom de terrain Lafarge de Canastel, est un bidonville synonyme de constructions illicites, ce site est considéré par les anciens comme l'une des premières zones habitées par des autochtones et qui versaient régulièrement des loyers au propriétaire de la cimenterie située à quelques encablures.

Cela remonte à l'année 1942, année du débarquement des forces américaines et qui ont édifié leur réfectoire à la lisière du bois situé à l'Est du quartier français. Depuis ce temps, les 23 habitants de ce terrain, dont certains de nationalité marocaine et qui ont quitté le pays en 1975, ne cessent de revendiquer la régularisation de leur situation d'occupants légaux des lieux. Selon M. Hamdaoui, un ancien de ce lotissement et dont le nom du père figure sur la plaque portant la liste des chouhada de la région, « ces habitations sont reconnues en tant que telles et la preuve de leur ancienneté est clairement perceptible au vu des matériaux de construction utilisés notamment la pierre et le mortier en terre.

Aussi, il est à noter que les 23 maisons sont raccordées aux réseaux d'électricité, d'eau potable et d'assainissement réalisés après l'indépendance du pays en remplacement des fosses septiques ».

Mais les riverains ont pris conscience qu'ils ne pouvaient nullement rester dans une situation confuse et ont entrepris les premières démarches auprès des services concernés pour la régularisation de leur situation et bénéficier de la cession des lots de terrain, dans la mesure où le site est un bien domanial.

Ainsi, la première demande de régularisation remonte à 1988 et il fallait attendre 5 ans après pour que les services d'urbanisme de la commune d'Oran planchent sur la question, sans pour cela arriver à du concret. Cinq ans après, c'est une équipe de l'agence foncière qui se déplace sur les lieux pour établir un relevé avec des promesses de cession au profit des locataires. Une lueur d'espoir est née en 2004 avec l'établissement du plan cadastral. Mais encore une fois, aucune action officielle n'a été entreprise.

Une année après, la présence sur les lieux du wali d'Oran qui accompagnait une délégation ministérielle a été une occasion pour les riverains de remettre une requête au responsable de l'exécutif qui a dépêché une équipe de la daïra d'Oran pour s'enquérir de la situation.

« Mais depuis, rien n'a été fait et nous continuons à vivre dans l'expectative », a tenu à souligner notre interlocuteur qui fait un parallèle avec les habitants de nouveaux lotissements réalisés à partir de 1993 et dont la situation administrative a été totalement régularisée.




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