Algérie

Canada Il y a un an, l'attentat de la Grande Mosquée de Québec


Les commémorations rendant hommage aux victimes, à leurs familles et proches ainsi qu'aux survivants ont culminé avec un grand rassemblement qui s'est tenu lundi dernier près de la mosquée.Une année après l'attentat contre la mosquée de la ville de Québec, le Canada et la province du Québec ont commémoré pendant quatre jours le triste anniversaire de cet acte terroriste qui a coûté la vie à six personnes, dont deux Algériens, et a fait 17 orphelins. Ce qui est considéré comme la première attaque contre un lieu de culte musulman en Occident ces 15 dernières années est survenu le soir du 29 janvier 2017.
Un étudiant de 27 ans proche de l'extrême droite québécoise a fait irruption dans cette mosquée et a exécuté les victimes de sang-froid, selon les témoignages. Les commémorations rendant hommage aux victimes, à leurs familles et proches ainsi qu'aux survivants ont culminé avec un grand rassemblement qui s'est tenu lundi dernier près de la mosquée.
Des milliers de personnes y ont pris part et tous les chefs des partis politiques de la province étaient présents ainsi que les Premiers ministres du Québec, Philippe Couillard, et du Canada, Justin Trudeau. Ce dernier a condamné cet acte islamophobe, un mot qui polarise les débats au Québec, et a pointé du doigt les groupuscules d'extrême droite qui pullulent au Québec.
«C'est facile de condamner le racisme, l'intolérance, les discriminations contre la communauté musulmane. On sait qui sont ces personnes : ce sont les racistes qui se promènent avec des pattes de chien sur leur t-shirt.» De son côté le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a essayé d'être rassembleur et a rappelé que tous les habitants du Québec et du Canada sont des immigrants à la base.
Mémoire
«On est tous venus d'ailleurs rejoindre les premières nations, il n'y a que la date qui change. Et cette date ne détermine pas notre niveau de citoyenneté. On n'est pas un meilleur citoyen parce que ça fait dix générations qu'on est ici, plus qu'un autre qui est arrivé il y a cinq ans», a-t-il dit. Amir Belkacemi, le fils de Khaled Belkacemi, l'une des victimes algériennes qui était professeur à l'université Laval, était présent à la cérémonie.
Il a, lui aussi, pris la parole. «Le Québec et le Canada sont une terre d'accueil, c'est reconnu internationalement, comme étant un endroit qui célèbre la paix et la sérénité. Faisons donc un devoir chacun, individuellement et collectivement, de se le rappeler», a-t-il déclaré. Louiza Mohamed Saïd, la veuve de Abdelkrim Hassane, l'autre victime algérienne qui était informaticien et travaillait dans la fonction publique, a quant à elle remercié les Québécois pour leur solidarité et leur soutien. «Je souhaite qu'on se rappelle les victimes.
Que chaque année, cette date soit un jour dédié à leur mémoire et rien qu'à leur mémoire !», a-t-elle ajouté. De son côté, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) de Montréal a organisé deux colloques sur le «Vivre-ensemble avec nos différences» en collaboration avec plusieurs organismes, dont l'ambassade du Canada en Algérie.
Deux chercheurs algériens ont été invités par le CPRMV à y prendre part. Boualem Djouhri, professeur en sciences humaines à l'université de Béjaïa et directeur des affaires religieuses de la wWilaya de Boumerdès, et Hocine Gueham, chercheur indépendant et écrivain spécialiste de la pensée islamique. A rappeler que le procès du tireur débutera le 26 mars prochain.
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