CAN-2013 - Eliminatoires : Algérie - Gambie, J-3

Echéance - L'équipe nationale n'a pas eu le temps de souffler, après son revers à Ouagadougou face au Mali en éliminatoires de la Coupe du Monde (1-2).
En effet, la voilà déjà branchée sur le match de ce vendredi face à la Gambie. A peine rentrés d'Ouagadougou, après leur défaite lors de la seconde journée du groupe H des éliminatoires du Mondial Brésilien de 2014 face au Mali (1 à 2), les Verts ont repris hier le chemin des entraînements pour la séance de décrassage d'usage, histoire d'évacuer le stress du voyage et les séquelles de la défaite. En effet, la plupart des joueurs n'avaient pas digéré cette contre-performance qui a remis en cause l'euphorie qui régnait dans le groupe depuis les deux victoires face au Niger (en amical) et au Rwanda lors de la première journée des éliminatoires de la coupe du Monde 2014. Mais comme il fallait passer par ce test révélateur contre le Mali, les Verts sont revenus sur terre plus tôt que prévu, et cela implique et signifie qu'il leur reste beaucoup de boulot à faire pour devenir cette équipe redoutable qui domine les grands sur leurs propres terres et que le ticket qualificatif ne sera pas une sinécure, d'autant qu'après le Mali qui se relance dans la course, c'est le Bénin qui s'invite comme nouveau candidat au même objectif. C'est dire que la tâche sera ardue et le chemin long pour espérer concrétiser le rêve des Algériens, à savoir une nouvelle qualification pour la coupe du monde, la quatrième et la seconde consécutive après celle de 2010. Hier à l'arrivée de la délégation algérienne à l'aéroport Houari-Boumediene, le président de la fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, avait esquissé quelques déclarations à la presse, au moment où les joueurs avaient opté pour un silence qui en disait long sur leur déception. Raouraoua avait des regrets dans ses mots : «On aurait pu tuer le match, car en football et dans ce genre d'empoignades il faut se montrer réaliste et efficaces pour éviter tout mauvais scénario. Ce que nous n'avons pas pu faire dimanche». Puis de tourner la page : «Il faut oublier cette déconvenue et se concentrer désormais sur l'avenir». Et l'avenir, c'est la Gambie, ce vendredi pour le compte du match retour du second tour des éliminatoires de la CAN 2013. Ce sera en quelque sorte la séance de rattrapage pour le Verts qui, comme tous les footballeurs au lendemain d'un revers, ont hâte de se reprendre et d'effacer le faux pas. Ainsi, l'occasion leur est offerte, avant de prendre des vacances amplement méritées, de se remettre sur rails et d'effacer l'impact d'une défaite amère qui devrait avoir également ses bons côtés et ses enseignements. Cela permettra, en tous les cas, aux joueurs de redescendre sur terre, et à Vahid Halilhodzic, dont c'est la première défaite à la tête de la sélection, de tirer les leçons de ce match très instructif contre le Mali qui a mis à nu les lacunes et les faiblesses du onze national, nonobstant les mauvais choix du sélectionneur, avant et au cours de cette rencontre.
L'arrivée
Les Scorpions sont déjà dans nos murs
L'équipe gambienne a rallié la capitale directement de Dar Es-Salaam où elle avait affronté la Tanzanie en éliminatoires du Mondial 2014 (1 à 2). Emmenée par l'Italien Luciano Mancini, la sélection gambienne a préféré éviter d'autres désagréments liés à un autre voyage aller-retour et profiter de son séjour algérois, en prenant ses quartiers au Safir Mazafran de Zéralda, de bien préparer son match. C'est dire que les Gambiens sont décidés à rendre compliquée la mission des Algériens lors de la confrontation de vendredi qu'abritera le stade fétiche des Verts, Mustapha-Tchaker de Blida. Pour rappel, les Algériens avaient remporté la manche aller (2 à 1, buts de Yahia et Feghouli) et sont appelés à confirmer ce résultat et les progrès réalisés jusqu'à ce match face au ... Mali qui ne doit pas tout remettre en cause.
La critique
Halilhodzic descendu en flammes
La défaite face au Mali est encore loin d'être digé- rée. Le coach national, élevé au départ au rang de star par l'opinion sportive algérienne, a été descendu en flammes et tout le monde se met désormais à critiquer ses choix tactiques, mais aussi la composante alignée face aux Aigles. Or, et selon d'autres avis, le moment n'est pas opportun pour cela, surtout que, selon ces mêmes personnes, les protégés de coach Vahid n'ont pas failli tactiquement, mais plutôt physiquement, notamment sur les duels aériens. La vague de pessimisme a frappé les inconditionnels des Verts, donnant l'impression que l'équipe est d'ores et déjà éliminée de la course à une qualification pour le Mondial, alors que le parcours vient tout juste de commencer. Il reste encore quatre matchs à disputer, dont deux en Algérie. Il faut se rappeler, dans ce sens, que lors des éliminatoires du Mondial 2010, les Verts avaient entamé leur quête par une défaite en déplacement face au Sénégal, mais ont fini par se qualifier au Mondial sud-africain. Dans le cas échéant, il ne faut surtout pas avoir la mémoire courte, et oublier le grand travail effectué jusque-là par le staff technique et les joueurs. Un travail qui a permis aux supporters de retrouver le sourire, revoir leur équipe jouer l'offensive et renouer avec les buts. Et de quelle manière ! Il est vrai qu'il y avait des défaillances face au Mali, mais le temps n'est pas aux critiques, puisqu'une autre rencontre, encore très importante, attend l'équipe ce vendredi. Le groupe se doit de rester serein et de ne se concentrer que sur cette rencontre. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua l'a si bien dit à l'arrivée de la délégation algérienne au pays en indiquant qu'il ne sert désormais à rien de parler encore du Mali, mais il faudra, dès maintenant, penser à la Gambie.
La question
Club Africain, EST : où évoluera Djabou '
Le doute plane toujours concernant l'avenir du petit prodige sétifien, Abdelmoumen Djabou. Le joueur est pris entre deux feux, entre son v'u d'opter pour les Tunisiens du Club africain et la décision de Serrar de le céder à l'ES Tunis. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio tunisienne, Shems FM, Djabou a affirmé qu'il s'est entendu sur tous les détails avec les dirigeants du Club africain, et qu'il devra signer dans les toutes prochaines heures. «Je signerai prochainement un contrat de deux ans avec le Club Africain. Nous sommes parvenus à un accord et les dirigeants tunisiens ont répondu favorablement à mes exigences», a-t-il déclaré. Selon des indiscrétions, le joueur aurait apposé, hier, sa signature sur son nouveau contrat, contre une somme avoisinant les 22 milliards, ce qui serait un record en la matière pour un joueur local. Entre temps, le président sétifien, Abdelhakim Serrar, ne l'entend pas de cette oreille, et clame haut et fort que son joueur n'optera que pour l'ES Tunis, avec lesquels il (Serrar) s'est entendu sur tous les détails de la transaction. «Je refuse catégoriquement le départ de Djabou pour le Club Africain, qui reste en dessous de ses ambitions. Je vais le rencontrer pour le dissuader de s'engager avec cette équipe. C'est moi qui décide et je peux annoncer qu'il signera à 90 % à l'EST. Une équipe qui reste l'une des plus grandes formations africaines, et qui joue souvent les premiers rôles, que ce soit sur le plan national ou continental. Djabou doit privilégier le challenge sportif à celui financier», a déclaré Serrar.
Le Mans
Boudebouda de retour en Algérie
Le défenseur international olympique, Brahim Boudebouda, a décidé de rentrer en Algérie pour des raisons familiales après une courte expérience professionnelle d'une année au FC Mans, club de Ligue deux de football en France. Boudebouda, qui se trouve actuellement en France afin de régler les derniers détails de la résiliation de son contrat de trois ans avec les Monceaux, choisira dans les prochains jours entre l'USMA, l'ESS et le MCA le club où il a fait toutes ses classes avant de se rendre en France, et pour lequel il accorde la priorité. Pour son premier et seul exercice en Ligue deux française, le jeune latéral gauche algérien de 21 ans a effectué de bons débuts, réussissant même à inscrire deux buts en matches officiels, mais sa situation s'est compliquée après l'arrivée d'un nouvel entraîneur, lors de la deuxième partie de la saison au cours de laquelle il n'a été que très rarement utilisé.