Algérie

Campus Mentouri Cuisine électorale à l'université



L'agitation permanente qui s'est emparée du campus Mentouri et de ses nombreux démembrements, au motif déclaré par la majorité des étudiants, «d'une rentrée universitaire 2007/2008 calamiteuse, sur tous les plans», et dont les péripéties occupent outrageusement les devants de la scène locale, ne semble pas faiblir. En vérité, ce pic de fièvre, décliné à tous les temps, il est vrai, par les organisations estudiantines, notamment l'UGEL et l'UNEA, particulièrement actives sur le front des nombreux mouvements de protestation, et qui a fini par s'installer dans la durée, sur le campus Mentouri, pour des raisons et d'autres, semble, visiblement, attester aussi des luttes politiques souterraines et du parti pris partisan, à la faveur de la proximité des élections locales du 29 novembre prochain. La vérité est que les problèmes liés au volet pédagogique et ses retards importants, lors des inscriptions, avec des incidences notables sur l'entame des cours, dans la plupart des facultés, les valses hésitations entre le système LMD et l'ancien cursus, tout comme le volet logistique marqué notamment par le manque de places dans les résidences universitaires, ont constitué, jusque-là, le terreau des marches et des sit-in, et les mouvements de protestation ne semblent pas vouloir cesser. Les innombrables communiqués qui émanent, sans discontinuer, des organisations estudiantines, toutes sensibilités politiques confondues, et dont nous détenons les copies, soulignent de ce fait le malaise ambiant et le climat de tension largement perceptible dans les cités «U», d'autant que certaines parmi elles semblent, en prime, décidées à en «découdre» pour régler des questions de leadership. Une sorte d'ersatz des mots d'ordre de leurs formations politiques respectives a pris possession, en tous cas, du contenu des déclarations des uns et des autres. A ce jeu, d'une cité universitaire à l'autre, les comités de résidents s'activent, perpétuant les protesta autour des conditions d'hébergement qualifiées, ici et là, de «catastrophiques», alors que l'administration rejette tous les inventaires des insuffisances dénoncées par lesdits comités, dans leurs différents rapports adressés aux autorités, au motif que l'activisme de ces derniers est «motivé par des considérations électoralistes»! A l'évidence, la gestion dans sa forme actuelle, d'un pôle universitaire aussi grand que celui de Mentouri, avec ses 80.000 étudiants, dont plus de 30.000 résidents, n'est guère une mince affaire. Et quand la cuisine électorale aux couleurs locales s'en mêle... bonjour les dégâts!


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