Les volontaires français de l’Association pour la participation et l’action régionale (APARE) et du Groupement européen des campus (GEC) en partenariat avec leurs homologues algériens de l’Association de réflexion, d’échanges et d’action pour l’environnement et le développement (AREA-ED) et l’Association des amis du Mont Chenoua (AAMC) viennent d’achever les travaux du campus pour la mise en place d’un plan particulier de mise en sécurité (PPMS) contre les catastrophes naturelles.
Ces travaux ont eu lieu au sein d’un établissement scolaire de Nador, à l’ouest de Tipaza, une localité située au pied du versant sud du Mont Chenoua. En plus de la participation de l’encadrement et des élèves du CEM de Nador ; les parents d’élèves et le P/APC de cette commune se sont impliqués dans les débats. Les directions de la Protection civile et des forêts avaient animé des conférences, respectivement sur leurs expériences vécues lors du séisme de Boumerdès, les inondations de Bab El Oued et les campagnes de sensibilisation, sur les feux de forêt dans la région du Chenoua, les risques des incendies et les fréquences des incendies dans cette région. Les parents d’élèves avaient d’ailleurs proposé l’élaboration par l’autorité locale et l’établissement scolaire d’un bulletin d’information pour atténuer leurs inquiétudes et savoir où se trouvent leurs enfants durant les premiers moments de la catastrophe naturelle. Lors de la mise en application de la simulation, certaines carences avaient été décelées au niveau d’une classe, quand les élèves ont crée une bousculade. Les animateurs ont rapidement intervenu pour expliquer aux élèves que cela compliquera l’évacuation et pourra engendrer de graves accidents. Néanmoins, les premiers gestes des élèves étaient jugés positifs par les animateurs de ce campus. Ce plan conçu avec les principaux concernés est le fruit d’un travail interactif. Le document (PPMS) qui devra être mis à jour chaque année est remis au chef de l’établissement et au P/APC. Les responsables de l’AREA-ED et de l’AAMC comptent présenter, dans une deuxième étape, cette expérience à d’autres établissements scolaires des wilayas sismiques de la région du centre du pays et enfin transmettre l’information aux hauts responsables du secteur de l’éducation nationale, de la Protection civile et le ministère de l’Environnement. Le PPMS peut s’adapter pour chaque établissement scolaire. C’est une action qui concerne d’abord l’encadrement et les élèves de chaque école. Antonin Simon, responsable d’une association pour l’éducation et l’environnement dans le Gard (France) déclare : « Nous avons réussi à mettre en place un PPMS au collège Imekraze de Nador, qui concerne l’aspect sismique. Nous avons fait de la prévention auprès des collégiens qui s’est traduite à la fin du campus par une simulation à l’intérieur de l’établissement scolaire ». Notre interlocuteur dira encore : « L’objectif de notre présence en Algérie est d’ expliquer aux élèves comment faire pour diminuer la vulnérabilité face aux aléas sismiques », conclut-il. L’expérience entreprise par cette équipe pluridisciplinaire, composée de volontaires français et algériens, aura été bénéfique à plus d’un titre, non seulement aux enseignants et élèves du CEM de Nador, mais aussi aux universitaires français qui ne sont jamais venus en Algérie.
Posté Le : 01/10/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : M’hamed H.
Source : www.elwatan.com