Algérie

Campagne pour les sénatoriales à Souk Ahras : Entre jeux et enjeux



Les directions locales des formations politiques les plus en vue affûtent leurs armes en prévision des élections sénatoriales prévues pour le mois de décembre prochain. Les candidats sillonnent les communes en quête de voix et ne lésinent aucunement sur les moyens pour convaincre leurs pairs parmi les élus communaux et ceux de l'APW. Pour le MSP, aile Boudjerra, une majorité de ses militants mise déjà sur la candidature Lembarek Smaâli, maire de M'daourouch et militant consensuel. L'aile Menasra n'a pas encore tranché, mais certaines indiscrétions avancent déjà le nom d'un élu communal du chef-lieu. Abdelkader Bechairia, P/APC de Merahna, serait pressenti sans concurrent au RND. Le FLN, qui charrie encore clivages et dissensions autour de sa représentativité, offre pas moins de 11 candidats aux élections préliminaires prévues pour les prochains jours. Hemana Boulaâres, un membre de l'APW plébiscité par une majorité d'élus de la formation de Belkhadem, fait peur à la mouhafadha, en mal de consensus et sérieusement affectée par le nomadisme. Pour diluer sa candidature et celle de deux autres militants, des figurants sont appelés à la rescousse. Le FNA demeure jusqu'à l'heure actuelle sans candidat, mais des échos avancent déjà trois noms pressentis pour les joutes devant être sanctionnées par un siège au niveau de la deuxième chambre.Au milieu d'un jeu de coulisses entretenu à outrance, l'on radote et l'on palabre au sujet du choix des candidats et des objectifs des uns et des autres. Pour le MSP, fort d'une première expérience mais affaibli par une bipolarité, ô combien ressentie par la base militante, c'est le quitus de l'une des factions du parti aux yeux de l'opinion publique qui est en jeu. Le RND tente tant bien que mal de présenter sous son meilleur costume le parti du chef du gouvernement et le FLN aspire à mettre fin aux spéculations quant à la fragilité de ses assises, composées essentiellement de transfuges et de rescapés des partisans de l'Etat théocratique. Pour certains élus impliqués dans de graves affaires de détournement de deniers publics, notamment le scandale des couffins du Ramadhan et l'affaire de la DJS, le sénat serait encore perçu comme échappatoire aux poursuites judiciaires et une immunité qu'aucun magistrat local n'osera contester.


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