La présente campagne oléicole, bien qu’elle soit épargnée par les dégâts de la mouche à olive, se dirige vers une récolte de bas niveau dans la vallée de la Soummam, comme à Tamokra.
Les exploitants oléicoles de la petite circonscription de Tamokra, nichée sur la rive droite de la Soummam, tablent sur une faible récolte d’olives pour la présente olivaison. En effet, tous les ingrédients semblent concourir à un bilan, sinon dérisoire, du moins maigrichon. Une certitude, du reste, partagée par nombre de propriétaires de vergers.
«Aussi loin que puissent remonter mes souvenirs, nous n’avons jamais connu plusieurs années successives de sécheresse et de températures élevées», se remémore un paysan du village Bicher.
La disette en eau prolongée de cette année, à une période charnière de la maturation des baies, impactera négativement les rendements.
A Tamokra, les exploitants bien ferrés sur la filière oléicole savent d’expérience qu’à une année de vaches grasses succède une année de vaches maigres. C’est une règle quasi immuable, diront-ils. Sauf que «depuis plusieurs années, les conditions climatiques sont devenues de plus en plus hostiles, ce qui a conduit à un déclin progressif des volumes de récoltes engrangées, et de la productivité», souligne un exploitant de Tizi Aidel.
Facteur de production clef, le climat charrie chaque année son pesant d’aléas. Un constat d’autant plus pertinent pour une filière de type pluvial, donc étroitement dépendante des «humeurs» du ciel. Un oléiculteur du village Boutouab rapporte que même la fructification, d’ordinaire si exubérante, a cédé la place à des charpentières clairsemées.
Seule consolation, les baies sont relativement épargnées par le Dacus (mouche à olive), un parasite qui se développe au détriment de la chair du fruit, tirant le rendement vers le bas.
«Tous les vergers que nous avons pu visiter, donnent à voir une faible infestation des olives, ce qui nous autorise à espérer une productivité autour de 25l/q», dira un fellah de Boukerdous.
Alors que la cueillette n’est pas encore menée à son terme, on sait d’ores et déjà que cet oléagineux n’accommodera pas toutes les sauces. Son cours, déjà élevé, promet d’atteindre des sommets vertigineux.
Photo: Le fruit noir ne promet pas une belle récolte cette année
Amazigh. M.
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Posté Le : 05/01/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Amazigh. M.
Source : elwatan.com du mardi 5 janv 2016