CAMPAGNE 'LECTORALE ' TLEMCEN

Apr?s le passage discret d?Ahmed Ouyahia ? Tlemcen, le leader islamiste du Front de la justice et du d?veloppement a ralli? la capitale des Zianides, apr?s avoir tenu son premier meeting ? Djelfa.Au d?but de son intervention, Djaballah s?est efforc? d?exposer les grands axes de son nouveau parti en le pr?sentant comme une v?ritable alternative. Il y a tout de m?me une nouveaut? dans le discours de Djaballah. Il ?voque les principes contenus dans la d?claration du 1er Novembre 1954 en rappelant que le pouvoir a, depuis 1962, toujours ignor? cette plateforme qui devait garantir au peuple une justice sociale et la d?mocratie. Faisant allusion aux r?gimes totalitaires qui ont ?t? balay?s par le printemps arabe, Djaballah se dit contre toute intervention ?trang?re et aussi pour une solution pacifique pour le changement. ?Nous voulons une r?volution par les urnes?, dira-t-il. Et d?ajouter que c?est la seule solution pour pr?server l?unit? du pays. Tout au long de son discours, le leader islamiste a fustig? le pouvoir, qui ?use de toutes les man?uvres pour se p?renniser?. Se voulant pragmatique, il fera appel aux intellectuels de tous les horizons pour un changement r?el, en pr?cisant que son parti est un mouvement r?formateur : ?Nous refusons d??tre un club politique, nous sommes un mouvement r?formateur.? Tout le monde aura compris que ce message ?tait un cri de ralliement pour la formation d?une koutla qui serait en mesure de d?loger l?actuelle Alliance ; on avait remarqu? la pr?sence d?ex-militants du FLN dans la salle, ils ?taient aux premiers rangs et applaudissaient ? tout rompre. Questionn? sur le financement des partis islamistes par des pays ?trangers, Djaballah parlera de grossiers mensonges. ?Il n?y a pas l?ombre d?une v?rit?, dira-t-il. Et de souligner que toutes les politiques men?es depuis l?ind?pendance ont concentr? les pleins pouvoirs entre les mains d?une seule personne : le chef de l?Etat. A une question sur les garanties donn?es par le pouvoir pour des ?lections transparentes, Djaballah se montra peu confiant : ?Ce ne sont que de simples promesses.?