Campagne labours-semailles

Seuls 5% des objectifs tracés réalisés Selon le bureau en charge du suivi de la campagne labours-semailles de la direction des Services agricoles de la wilaya d’Oran, le retard des pluies automnales commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs. Le chef de service habilité à s’exprimer au nom de la D.S.A, étant en mission à Alger, nos sources ont refusé de nous donner de plus amples informations, s’abritant derrière l’obligation de réserve à laquelle ils sont tenus pour justifier leur manque de coopération avec la presse. Cependant, nous avons pu avoir suffisamment de données pour dire que la situation n’est pas désespérée et qu’il faudra attendre la fin du mois de novembre pour pouvoir se prononcer sur les éventuelles conséquences. «D’habitude, assurent nos interlocuteurs, les prémices d’une bonne saison s’annoncent avec les pluies automnales qui sont enregistrées au début d’octobre. Ces précipitations n’ayant pas eu lieu, il est tout à fait naturel que les gens s’inquiètent comme ce fut le cas l’année dernière où le retard des précipitations n’a pas eu l’effet catastrophique que l’on craignait». De mêmes sources, on apprend qu’au 13 novembre, seuls 5% des objectifs tracés, soit 50.000 hectares de terres devant être labourées et ensemencées, ont été traités. D’habitude, précisent nos interlocuteurs, à cette période de l’année, la campagne labours-semailles enregistre un taux d’avancement de 50%. Ceci n’empêche pas les cadres de la DSA d’être rassurants. Rien, estiment-ils, n’est encore perdu même si les précipitations enregistrées à ce jour au niveau de Bethioua et Arzew n’ont guère dépassé les 33mm. Ailleurs, confient-ils, il n’a pas du tout plu, d’où l’inquiétude grandissante des agriculteurs. Pour conforter leur évaluation de la situation, nos sources estiment que d’ici le 15 janvier 2006, date de la clôture de la campagne semailles-labours, les données pourraient changer. Selon les statistiques décennales, en moyenne générale, la wilaya reçoit 378 mm de pluies par an. Passée cette échéance et si le ciel demeure aussi avare, les pouvoirs publics pourront alors mettre en œuvre le plan Orsec et prendre les dispositions qui s’imposent. Concernant les orges et avoines et contrairement aux blés, les professionnels conseillent de ne pas trop attendre. Pour ces deux céréales, le moment est propice. Dans ces conditions, les paysans devront s’armer de patience puisque n’est encore perdu et qu’il peut pleuvoir en suffisance d’ici la mi-janvier.