Quatre jours après l'entame de la campagne électorale, des experts et des observateurs avertis commencent à disséquer les discours initiés par les trois candidats à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.
L'enseignant en sciences de l'information et de la communication à l'université de Médéa, Abdelhakim Boughrara, a relevé dans ce contexte que les discours prononcés dans le cadre de la campagne électorale pour la prochaine présidentielle sont caractérisés par leur qualité politique. « Il y a un saut qualitatif dans la présentation de ces discours, passant de la promotion du programme des candidats à la commercialisation de leurs discours au profit de l'opinion publique », a-t-il soutenu lors de son intervention dans l'émission matinale de la chaîne une de la Radio algérienne, ajoutant que les médias sous toutes leurs formes jouent un rôle important dans l'intensification de la commercialisation des discours politiques présentés. M. Boughrara a abordé la fréquentation des réseaux sociaux qui sont utilisés pour transmettre des rassemblements populaires diffusés par la voix et l'image, ce qui a créé une grande concurrence entre les candidats en raison de l'impact de ces espaces pour convaincre les électeurs et ainsi définir les paramètres de l'interaction populaire avec la campagne électorale. L'invité de la matinée a souligné la nécessité d'utiliser la communication persuasive comme modèle de communication pour convaincre les électeurs des arguments objectifs et logiques contenus dans leurs programmes électoraux, dans le but de créer une atmosphère de discussion et de débat dans les espaces et les milieux populaires sur la base de ces arguments.
Le même intervenant a expliqué que les élections présidentielles comportent des dimensions régionales et internationales, appelant à ne pas négliger l'intérêt mondial pour cet important rendez-vous politique, car l'aspect régional s'inscrit dans le cadre de l'intégration des institutions étatiques. M. Boughrara a également souligné un point important, à savoir que la participation aux élections présidentielles est la responsabilité de chaque citoyen, ajoutant que la personnalité et la renommée des candidats pourraient affecter le taux de participation au scrutin du 7 septembre.
De son côté, le spécialiste en droit constitutionnel, le Dr Ameur Rekhila, a évoqué les garanties constitutionnelles et juridiques de la transparence du processus électoral, consacrées par le législateur algérien, notamment durant ces dernières années.
A commencer, a-t-il précisé, par l'amendement constitutionnel de 2020, qui a introduit la création de l'Autorité nationale indépendante des élections et lui a conféré de larges pouvoirs, ainsi que la mise en place de la Cour constitutionnelle en tant qu'alternative au Conseil constitutionnel, en plus des garanties prévues par le législateur algérien dans le cadre de l'ordonnance n°21-01 portant loi électorale.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A. Z.
Source : www.lequotidien-oran.com