Algérie

Campagne électorale De l'emploi à l'équipe de foot



La question est de taille: comment faire vivre une campagne électoralequi est entrée de plain-pied dans sa deuxième semaine, quand les partis etleurs candidats passent le plus clair de leur temps à faire la planche, enévitant de se noyer, si possible, dans l'immense monotonie ambiante et enl'absence du moindre courant d'air, ni joutes politiques et autres trèsvirtuels débats ?  Une chose est sûre, après lesbrefs passages des Belkhadem, Sadi, Abou Djerra Soltani, qui ont oxygéné un peules énergies poussives de leurs militants en manque visiblement d'inspiration,habitués à se mouvoir politiquement en territoire conquis, et en attendant lavenue, aujourd'hui à Constantine, de la pasionaria du Parti des travailleursLouisa Hanoun, habile à galvaniser les foules, et celle annoncée d'Ouyahia le12 mai prochain, la majorité des têtes de listes se sont égaillés dans lanature, pour battre campagne, au motif de faire un travail de proximité. A ce jeu, c'est le FLN, le RND etle MSP dont la logistique et les ressources sont imposantes qui sillonnent avecun certain succès la plupart des 12 communes de la wilaya, délaissant lechef-lieu à ceux qui ne possèdent pas «matériellement» le don d'ubiquité. Pourbeaucoup de citoyens au niveau des communes et des hameaux, du passage descandidats et de leurs convois colorés, il ne reste souvent rien de palpable, nide signifiant à retenir, à part l'invitation à se rafraîchir gratis au café duvillage à la santé de tel ou tel parti. Assurément, il ne restegénéralement pas grand-chose dans les mémoires des gens, de l'argumentaire desdifférents orateurs, si ce n'est les vagues postures populistes sur l'emploi,le logement, l'équipe de foot du coin, la corruption, la paix, la stabilité...dans un télescopage franchement inédit. Le but du jeu, pour tous, est de tenterde convaincre les citoyens d'aller voter, pour valider un scrutin et lacampagne dite de proximité est dédiée à ce seul... parti pris. Jamais de mémoirede Constantinois en tout cas la désaffection n'a été aussi grande à l'endroitd'une élection législative.


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