Campagne électorale Belkhadem et Ouyahia aujourd'hui à Constantine

Le temps est à l'effacement absolu, et le degré zéro de l'existence des partis à Constantine s'affiche, plutôt à l'enseigne de la proximité, nous dit-on - comme pour prouver d'être toujours là -, du côté des agglomérations de Didouche Mourad, Ibn Ziad ou Zighoud Youcef etc... A l'évidence, c'est au coeur d'une démobilisation généralisée et totalement avérée de l'électorat local - même s'il eut fallu, que sur le sujet et au niveau national, des instituts de sondages compétents quantifient l'ampleur du phénomène -, que Belkhadem, le Premier ministre et ci-devant SG du FLN et Ouyahia le patron du RND seront aujourd'hui à Constantine, au motif de présider des meetings et de tenter de réanimer, à l'occasion, des troupes en déroute franchement, cette fois-ci, au moins sur le front de «l'agit prop», un exercice de haut vol, auquel ils étaient particulièrement bien rompus. Quoiqu'il en soit, à Constantine, la première dizaine de jours de campagne électorale ne fait vraiment pas exception à la règle générale, tellement le décor qui est planté - particulièrement, l'affichage franchement improbable et l'absence prolongée, sur le vieux rocher, des principaux leaders des partis, nonobstant le passage éclair de Moussa Touati du FNA -, participe d'une mise en scène où tous les attributs du non événements semblent pour de bon réunis. Au niveau des permanences des formations politiques en lice à l'échelle des douze communes de la wilaya, à savoir le FLN, le RND, le MSP, le PT, le FNA, El Islah, En Nahda et une liste d'indépendants, l'agitation militante semble avoir, en tous cas, rétrécie au lavage des élections législatives du 17 mai dernier, en termes de mobilisation des partisans et d'audience auprès de la population. Le plus incroyable est que l'onde de choc est si forte, que les mises en scène habituelles et si débridées des partis, notamment celles du FLN et du RND, à l'ancrage pensait-on établi sur le vieux rocher, relayée de manière non-stop, par haut-parleurs à coups de milliers de décibels et de chants patriotiques se sont complètement escamotées du centre-ville, les promesses et les slogans aussi. Une chose est sûre, au contact des populations, il faudra sans doute, aux états-majors politiques, toutes tendances confondues, bien plus que des déclarations d'intentions pour tenter d'inverser le cours des choses.