Algérie

CAMPAGNE ÉLECTORALE à EL-BIAR, à ALGER



CAMPAGNE ÉLECTORALE à EL-BIAR, à ALGER
Tous les partis semblent privilégier l'action de proximité dans le cadre de la campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre prochain. Ceci même si l'on ne néglige pas pour autant les meetings animés par les premiers responsables beaucoup plus pour lancer des messages politiques.Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - L'exemple nous est donné par El-Biar, commune sise sur les hauteurs de la capitale. Pas moins de huit listes, toutes partisanes, briguent des sièges sur les 19 que compte l'Assemblée. Avec, pour le vieux front du pouvoir, l'objectif de pérenniser son règne sans partage depuis 15 ans, lui qui compte dans l'Assemblée sortante pas moins de dix élus, et pour les autres partis, déloger justement le FLN.
Les partis islamistes absents
Première remarque en parcourant les listes en concurrence, pas de trace islamiste puisque ni le MSP, ni l'alliance triangulaire Nahda-FJD-Addala, encore moins le mouvement Islah n'ont pu présenter de listes électorales. Au sein du cercle des périphériques, le TAJ et l'ANR ne sont pas présents, seul le MPA a constitué une liste de candidats qui étaient initialement sur un projet de liste indépendante avant de recourir sous la chapelle politique du parti que préside Amara Benyounès, affirme Hakim Hamma, second sur la liste, au siège de la permanence électorale, sise à la rue Mustapha-Khalef, à proximité du Parc-des-Pins, à El-Biar. Notre interlocuteur tiendra à préciser de prime abord que la liste concoctée à l'occasion est entièrement constituée de jeunes authentiques fils d'El-Biar. Comme pour stigmatiser des partis qu'il ne nommera pas, de recourir à chaque échéance électorale à des candidats étrangers à la commune avant de disparaître une fois le mandat achevé.
Affirmant privilégier l'action de proximité à travers les divers quartiers de la commune, Hamma soutient nourrir l'objectif d'arracher «au minimum six sièges» avec comme objectif de redonner, comme il le dit, son lustre d'antan à la mythique place Kennedy qui, selon lui, a perdu «son âme». Aussi, le candidat projette, si jamais la chance de diriger la commune leur sourit, de faire «reprendre au club sportif local ses lettres de noblesse, une JSEB qui a enfanté les Lazizi, Bouiche, Moussouni, et autres Karoum et qui était, en 1986, en seconde division alors que maintenant le club végète au cinquième rang de la hiérarchie footballistique». Et d'avouer, ceci dit, «toutes les difficultés éprouvées pour convaincre, notamment les jeunes, à aller voter ceci même si tout ce beau monde se plaint ici à El-Biar, de la gestion de l'équipe sortante».
Le RND, «l'ennemi intime» du FLN
Mais les attaques les plus virulentes à l'encontre de l'équipe FLN sortante émanent paradoxalement de son frère ennemi, le RND, qui a jeté son dévolu pour conduire sa liste à El-Biar à Redouane Benkanoun, un cadre supérieur secondé de deux élus sortants. Et le constat de l'adjoint du directeur de campagne, Saïd Louz, est sévère. «Pas un arbre n'a poussé durant les 15 ans de règne du FLN, regrettant que «la tribune mythique du stade communal soit démolie au nom d'un projet de réaménagement qui se fait encore désirer».
Comme pour le MPA, le RND opte pour des sorties de proximité des candidats dans les quartiers et se dit «méfiant du spectre de la fraude» en faveur du frère ennemi, l'équipe sortante ayant, selon notre interlocuteur, «enraciné ses tentacules dans le moindre recoin de l'administration locale». Et de dénoncer dans la foulée l'implication dans la campagne au profit du FLN de la chargée du volet social au niveau de la commune.
Le FLN pour se pérenniser
Tout comme le grand frère tant contesté, le FLN dont la kasma locale, sise près de la place Kennedy, grouillait déjà de monde, hier peu avant 11h. L'ex-parti unique, qui a préféré mettre en tête de liste le délégué au maire sortant, Khaled Kerdjidj, fait plus que dans la proximité. «Nous effectuons, chaque jour, du porte-à-porte et nos candidats se rendent en groupe ou en solo, dans les quartiers mais aussi dans certains établissements publics comme les hôpitaux et les cliniques», soutient un membre du bureau de la Kasma. «Il est question également de faire jonction avec les différentes associations de la commune», affirme notre interlocuteur pour qui, «contrairement à ce que soutiennent nos adversaires, le bilan de notre équipe sortante est positif».
Autre parti en lice au niveau de la commune d'El-Biar, le FFS qui a choisi Hakim Tina pour piloter sa liste électorale, son ex-élu local et premier responsables de la section et néanmoins ex-membre du secrétariat national du vieux front de l'opposition ayant migré vers le PT dont il dirige la liste.
Rencontré dans un local professionnel appartenant à un autre candidat du parti, sis au sous-sol de la place Kennedy, Tina affirme opter pour des «sorties de proximité des candidats, selon la disponibilité des uns et des autres». «C'est plus efficace tant cela permet d'être en contact direct avec le citoyen, le potentiel électeur dont on sollicite les suffrages», soutient-il. Juste à côté, le siège local du parti des Avant-gardes des libertés fermé. Le parti que préside Ali Benflis a présenté une liste au niveau de la commune.
Lifting au RCD
Pas loin de là , un peu plus haut, au 22, rue Mohamed-Chabani, la permanence électorale du RCD qui, cette fois-ci, a effectué un lifting dans sa liste électorale. Tous les candidats ou presque sont de nouvelles têtes, des jeunes parmi les «dignes fils d'El-Biar», soutient fièrement Lyes Zaïdi qui pilote la liste du parti. Notre interlocuteur affirme avoir opté pour des sorties de proximité dans les quartiers, faisant part du soutien de certaines associations locales, citant, entre autres, une école de football locale ou encore celle des non-voyants. Ceci même si le président du parti était attendu hier en début d'après-midi pour une escale à El-Biar dans le cadre d'une sortie de proximité, la seconde que Mohcine Belabbas effectue dans la capitale après celle de mercredi dernier, pour épauler les candidats du parti, que ce soit ceux pour les APC ou ceux pour l'APW, au niveau d'Alger.
Pour les autres partis partants à El-Biar, le Front el-Moustaqbel et le PT, on nous affirme localement que ces deux partis ne disposent pas de permanences locales.


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