Algérie

Campagne électorale



Campagne électorale
Un ex-haut dirigeant de la compagnie pétrolière d'Etat, Petrobras, a déclenché une tempête au Brésil en accusant, en pleine campagne électorale, une cinquantaine d'élus de la coalition au pouvoir d'avoir bénéficié d'un système de versements de pots-de-vin.Détenu et inculpé de blanchiment d'argent pour lequel il encourt 30 ans de prison, Paulo Roberto Costa, directeur du raffinage de Petrobras de 2004 à 2012, a livré à la police des confessions explosives, afin de bénéficier d'une possible réduction de peine. Il a fourni aux enquêteurs une liste de noms de députés, sénateurs et gouverneurs auxquels Petrobras aurait versé des pots-de-vin, à l'occasion de l'attribution de marchés surfacturés à des prestataires de services. «Tous les jours des politiciens venaient frapper à ma porte», a-t-il confié aux enquêteurs.De grands quotidiens brésiliens divergeaient sur le nombre de personnalités politiques dénoncées et leurs noms étaient tenus secrets par les enquêteurs. Mais l'hebdomadaire d'opposition Veja d'hier assure que l'ancien dirigeant de Petrobras a mis en cause des personnalités de tout premier rang. Il cite le président du Sénat, Renan Carneiros, et le président de la Chambre des députés, Henrique Alves, tous deux membres du Parti du mouvement démocrate brésilien (PMDB, centre-droit).Egalement cité parmi les bénéficiaires présumés de largesses illicites de Petrobras, le ministre de l'Energie, Edson Lobao, a démenti, assurant n'avoir eu que des «relations institutionnelles» avec l'ancien responsable de la compagnie. Ce dernier a aussi cité trois anciens gouverneurs, dont Eduardo Campos, le candidat à la présidence du Parti socialiste brésilien (PSB), décédé en août dans un accident d'avion. Ces révélations ont fait l'effet d'une bombe dans les états-majors politiques brésiliens, plongés en pleine campagne pour les élections générales du 5 octobre : présidentielle, législatives.Elles tombent mal pour la présidente de gauche, Dilma Rousseff, pour combler son retard contre Marina Silva, donnée favorite du probable second tour de la présidentielle, le 26 octobre. Mme Rousseff a réagi avec prudence à ce tourbillon médiatique. «Le fait que Petrobras a investi dans l'Etat de Campos ne confère le droit à personne d'inscrire son nom sur une liste de personnes qui auraient commis des irrégularités», a-t-elle déclaré. M. Costa a expliqué aux policiers que les élus impliqués percevaient des commissions de 3% sur la valeur des contrats signés par Petrobras avec des prestataires. Les ramifications de l'enquête ont conduit à Petrobras, déjà au centre depuis plusieurs mois de suspicions de malversations qui font l'objet d'une enquête parlementaire.




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