Campagne électorale

Plus que trois jours et la campagne électorale prendra fin, les six candidats à la présidentielle ayant bouclé les programmes de meetings, de rencontres et de visites à travers le pays. Ce week-end sera donc le dernier et verra les postulants à la magistrature suprême se mobiliser à fond pour convaincre un électorat qui, jusqu'ici, ne s'est pas montré trop emballé par les différents discours.Avant le baisser de rideau prévu le 23 du mois courant, les candidats se sont engagés dans une véritable chasse aux voix, l'objectif étant de convaincre le maximum d'électeurs. Les questions sociales dominent les discours. et au fur et à mesure que la date butoir de la clôture de la campagne électorale approche, les candidats à la présidence de la République tout comme leurs représentants ont augmenté le rythme de leurs rencontres avec les citoyens et la tonalité de leur discours. Les différentes questions sociales ainsi que des thèmes liés à la paix, la stabilité, le développement du pays, le logement ont été les thèmes abordés par les candidats et leurs représentants depuis le début de la campagne. La réforme du système universitaire figure aussi parmi les promesses faites durant cette campagne électorale. Ajouter à cela la révision de la constitution qui constitue un refrain tant «chanté» par les candidats. D'autres sont allés même à promettre la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc. «Une fermeture qui n'arrange ni les Algériens ni les Marocains» avait décrété un candidat. Ce n'est pas tout. Les jeunes, eux aussi, ont été au centre des intérêts des candidats leur promettant monts et merveilles y compris la réduction du service national à une année.On retiendra de cette campagne même si le bilan est prématuré, les incidents de Béjaïa et de Ghardaïa qui ont un point commun celui de viser l'équipe du candidat président. Samedi dernier, un meeting du directeur de campagne du président sortant a été tout bonnement annulé après que des manifestants se sont rassemblés devant la maison de la culture Taos-Amrouche, incendiée par la suite. Hier, Sellal a été également pris à partie à Ghardaïa. Dans un bilan rendu public mardi dernier, la Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle (CNSEL) avait indiqué avoir réceptionné 123 recours relatifs surtout à «l'affichage anarchique» (98 cas).