Algérie

Campagne : dynamique plus ou moins importante dans les permanences et sièges des partis en lice pour le scrutin



Campagne : dynamique plus ou moins importante dans les permanences et sièges des partis en lice pour le scrutin
Une dynamique plus ou moins importante a caractérisé certains permanences et sièges de formations politiques en lice pour le double scrutin local prévu le 29 novembre lors des cinq premiers jours de la campagne électorale, alors qu'une certaine tiédeur marque les permanences d'autres partis qui ont clos tôt les portes de leurs sièges, a constaté l'APS.
Difficile pour l'observateur de croire que la campagne électorale a effectivement démarrée, les sièges des formations aussi bien anciennes que nouvelles affichent une absence de toute dynamique devant marquer cet évènement.
Une ambiance de "tiédeur", voire de "morosité" marque la campagne électorale pour le renouvellement des assemblées populaires communales et de wilaya pour laquelle 217586 candidats sont en lice, de l'avis de l'ensemble des représentants de partis approchés par l'APS.
A l'exception des chiffres avancés par le ministère de l'Intérieur, de l'action de la CNESEL et du temps d'antenne accordé aux partis et aux indépendants à la radio et à la télévision, conformément au code électoral, peu sont les signes qui dénotent du début de la compétition pour les élections locales.
En sus d'une disparité dans la dynamique de supervision et d'un rythme plutôt faible, très peu d'engouement est manifesté pour la campagne électorale, a constaté l'APS qui a entrepris une tournée au niveau des permanences et sièges de certaines formations politiques à la première semaine de cette course.
Le parti du Front de libération nationale (FLN) a reconnu par la voix du coordinateur de la commission de l'information et de la communication de la direction de la campagne électorale de la wilaya d'Alger, M. Mohamed Taher Delimi que la campagne connaissait "une tiédeur" qu'il imputera, au demeurant, au retard enregistré dans l'installation des commissions communales au niveau des circonscriptions et dans la distribution des listes et affiches publicitaires, contrairement à ce qui s'est passé lors des élections législatives de mai dernier.
Il a ajouté que cette situation n'empêchera pas le parti de redoubler d'efforts, d'installer des permanences et de revoir le mode de gestion de la campagne électorale, avec une concentration sur l'action de proximité pour les têtes de listes. Le rythme de la campagne devrait s'améliorer à partir de vendredi, selon M. Delimi.
Un groupe de jeunes militants universitaires s'affairaient à mobiliser les citoyens et à diffuser le programme du parti utilisant les réseaux sociaux, comme Facebook pour se rapprocher des militants du parti et des citoyens, et assurer la coordination avec les bureaux régionaux dans le cadre de la supervision de la campagne, et ce outre les moyens de communication traditionnels.
La situation était quasiment similaire au bureau de wilaya du Rassemblement national démocratique (RND) qui se trouve près de la grande poste. En dépit du silence qui y règne, l'accès au quartier général de campagne permet de voir la mobilisation d'un groupe de cadres du parti qui veille à superviser au quotidien l'activité partisane et les sorties sur le terrain organisées à travers les 13 circonscriptions administratives à Alger.
Le directeur de la campagne électorale au niveau de la wilaya d'Alger, M. Lakhdar Seddiki a affirmé que la commission de suivi de la campagne qui comprend 20 militants supervisait le déroulement de la campagne et proposait les modifications jugées nécessaires pour combler les lacunes observées sur le terrain.
Il a ajouté la commission élaborait un bilan quotidien sur l'activité des partis pour la campagne.
Le mouvement Nahda a formé deux groupes pour la campagne électorale dont le premier est chargé de l'encadrement de la campagne du parti et le second participe à la gestion de la campagne de l'alliance Algérie verte qui compte outre le mouvement Nahda, le mouvement de la société pour le paix (MSP) et le mouvement "El-Islah", a indiqué le chargé de l'information du mouvement Nahda, M. Mohamed Hadibi.
Lors de la visite du quartier général de campagne du mouvement Nahda où aucun mouvement n'était constaté, M. Hadibi a expliqué cela par les déplacements des militants dans les différentes wilayas en vue de régler certains problèmes en suspens avec l'administration, notamment les problèmes de détachement et les enregistrements au niveau de la radio et de la télévision.
Le mouvement Nahda a installé différentes commissions pour le suivi de la campagne, l'élaboration de son programme, la communication et le soutien logistique, outre la commission des jeunes et des femmes.
Il a relevé le désintérêt des citoyens de ces élections, l'expliquant par "le manque d'informations".
Certains sièges de partis et permanences, installés pour la supervision de la campagne à Alger, étaient vides, alors que d'autres enregistraient des visites entrecoupées de certains citoyens souvent du quartier.
D'autres formations politiques ont fermé leurs portes, à l'instar du parti Ahd 54 dont le secrétaire général chargé de l'organisation, M. Amaouche Djamel avait justifié cela par le fait que sa formation accordait plus d'importance à l'action sur le terrain, relevant la "morosité" qui marque la campagne électorale en raison du "retard" accusé dans l'installation des commissions indépendantes et "le choc des législatives".
Le président du bureau d'Alger du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Dahmane Laker a annoncé le boycott par son parti de la télévision et de la radio durant la campagne, car sa formation politique prônait le travail sur le terrain et l'action de proximité.
Il a souligné que le mouvement dans le bureau du parti commençait le soir, après la fin des heures officielles du travail des citoyens et des militants.
Le responsable de la campagne électorale au niveau national du MSP, M. Mohamed Afif Khaled qui était seul derrière son bureau dans l'une des permanences du mouvement, située à la rue Hassiba Ben Bouali a relevé la froideur qui marque le déroulement de la campagne, également constatée par la tête de liste du parti des travailleurs (PT) dans la commune de Sidi M'hamed, M. Benghanem Rezki.
Ce dernier a expliqué cette ambiance morose par le problème de détachement dont plusieurs militants n'ont pas bénéficié, réduisant ainsi leur présence sur le terrain.
Prennent part aux élections locales du 29 novembre, 52 partis politiques ayant déposé 8.383 listes de candidatures au niveau des APC et 607 au niveau des APW.


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